Des dizaines de personnes ont été tuées au cours d’une semaine de violences inter-communautaires dans le nord du Kenya frontalier avec l’Ethiopie. Le quotidien Standard évoque un bilan d’au moins 27 personnes tuées près de la ville de Moyale, dans la province de Marsabit, proche de l’Ethiopie.

Le quotididen rapporte également que d’intenses combats se poursuivaient samedi. Des fumées s’élevaient dans toute la ville avec des tirs d’armes lourdes et des hélicoptères de l’armée kenyane qui survolaient la zone de Moyale.

L’ambassadeur de Suisse au Kenya, Jacques Pitteloud, a déclaré qu’il avait contacté d’autres représentants de pays européens pour arriver à organiser des pourparlers de paix entre les communautés rivales.

«Des gens meurent, des gens sont poussés à franchir la frontière, les villages brûlent, les maisons sont pillées. Il faut arrêter ça avant que ça ne dégénère,il est important que des efforts pour la paix soient engagés», a déclaré Jacques Pitteloud.

Le conflit oppose la communauté Borana traditionnellement majoritaire dans la région depuis l’indépendance du Kenya, il y a 50 ans, aux communautés Rendille, Gabra et Burji, qui ont formé un groupe appelé ReGaBu et émergent maintenant comme une force politique dominante.

Vendredi, le ministre kényan de l’Intérieur Joseph ole Lenku avait déclaré que le gouvernement allait prendre des mesures très fermes pour mettre un terme à la violence. «Le gouvernement sait que certains chefs essaient de radicaliser les jeunes et de les utiliser pour déclencher des violences dans certains endroits du pays», a déclaré le ministre à la presse, ajoutant: «Nous ne tolérerons pas ces chefs et nous les avertissons aujourd’hui qu’ils doivent cesser ou nous les poursuivrons». (AFP)