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Plus crucial, il réaffirme l’objectif annoncé en avril lors d’une rencontre entre Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in de réaliser «une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne». Il promet aussi que les Etats-Unis offriront des «garanties de sécurité» à la Corée du Nord, ce qui signifie que Washington ne cherchera pas à renverser le régime ermite.
Détails discutés «dès la semaine prochaine»
Devant la presse, le président américain a indiqué que les détails du processus de dénucléarisation seront discutés dès la semaine prochaine par une délégation comprenant son secrétaire d’Etat Mike Pompeo et un émissaire nord-coréen. Un choix qui semble indiquer la mise à l’écart de son conseiller à la sécurité John Bolton, partisan d’une ligne plus dure envers Pyongyang.
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Il a précisé que la destruction de l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord allait «prendre du temps», citant à un moment le chiffre de quinze ans, mais a dit être confiant que Kim Jong-un ne chercherait pas à se soustraire à ses obligations. «Il m’a dit qu’il avait déjà commencé à détruire certaines infrastructures, notamment un site utilisé pour tester des moteurs de missiles», a fait remarquer Donald Trump.
Il a aussi promis que les Etats-Unis mèneraient des inspections pour vérifier que la Corée du Nord respecte ses engagements. Les sanctions imposées au pays par l’ONU – et durcies en septembre – resteront en place tant que la dénucléarisation n’aura pas été réalisée, a-t-il encore déclaré.
Fin des exercices militaires entre les Etats-Unis et la Corée du Sud
Le président américain a en outre précisé que le retour des 30 000 soldats américains stationnés en Corée du Sud n’était pas à l’agenda actuellement. Par contre, Washington et Séoul vont renoncer à leurs exercices militaires conjoints, une concession que Pyongyang exige depuis des années. «Ces jeux de guerre sont très coûteux», a justifié Donald Trump. Il a aussi évoqué une éventuelle réunification des deux Corées, «qui partagent le même destin, la même culture et la même langue».
Sommé de s’expliquer sur les louanges conférées à son homologue nord-coréen, décrit comme «un homme très doué qui aime énormément son pays» alors qu’il dirige une dictature brutale qui emprisonne et tue ses citoyens, le président américain s’est contenté d’affirmer que la question des droits de l’homme avait été brièvement abordée. «La situation est rude en Corée du Nord, mais elle l’est aussi ailleurs», a-t-il estimé.