#Turquie l'explosion pendant la manif d'#Ankara pic.twitter.com/QSs6SPiymZ
— Wassim Nasr (@SimNasr) 10 octobre 2015
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— Ece Toksabay (@ecetoksabay) 10 octobre 2015
Condamnations unanimes
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé samedi la Turquie à «rester unie» contre les «terroristes» et les autres menaces, après un attentat contre des militants de l'opposition à Ankara qui a fait au moins 86 morts.
«Le peuple turc et toutes les forces politiques doivent rester unis face aux terroristes et contre tous ceux qui tentent de déstabiliser le pays, qui fait face à de nombreuses menaces», a déclaré Mme Mogherini dans un communiqué commun avec le commissaire à l'Élargissement de l'UE, Johannes Hahn.
«Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus fermes l'attaque terroriste horrible d'aujourd'hui à Ankara, en Turquie. Le fait que cette attaque ait eu lieu avant un rassemblement pour la paix souligne la perversion de ceux qui sont responsables», a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.
«Si les indices d'attaques terroristes se confirment, il s'agit alors d'un acte particulièrement lâche, dirigé directement contre les droits civiques, la démocratie et la paix», a de son côté déclaré Angela Merkel dans un message adressé au Premier ministre turc.
Trois mois de violences en Turquie
Cette double explosion intervient à trois semaines des élections législatives anticipées prévues le 1er novembre, sur fond d'affrontements meurtriers et quotidiens entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde du pays.
Le 20 juillet dernier, un attentat suicide attribué au groupe Etat islamique (EI) avait fait 32 morts parmi des militants de la cause prokurde dans la ville de Suruç, toute proche de la frontière syrienne.
Dans la foulée de l'attentat de Suruç, de violents affrontements ont repris entre l'armée turque et les rebelles du PKK, qui ont fait voler en éclat un fragile cessez-le-feu qui tenait depuis mars 2013.
Plus de 150 policiers ou soldats ont été tués depuis dans des attentats attribués au PKK, alors que les autorités turques affirment avoir «éliminé» plus de 2 000 membres du groupe rebelle lors de leurs opérations de représailles.
Lors du scrutin législatif du 7 juin dernier, le parti du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a perdu la majorité absolue qu'il détenait depuis treize ans au Parlement, notamment en raison du bon score réalisé par le HDP.
Après l'échec des négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition, il a convoqué des élections anticipées pour le 1er novembre.