Eclairage
AbonnéLe Conseil des droits de l’homme entame ce lundi sa 46e session avec un retour en force des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Cette nouvelle géopolitique met en évidence deux choses: le caractère très politique des droits humains et leur conception très différente entre Pékin et Washington ou Moscou

En 2020, des voix s’élevaient pour dénoncer la marginalisation des droits humains sur la scène internationale. Parmi les Etats membres élus du Conseil des droits de l’homme (CDH) installé à Genève, il n’y avait plus un seul représentant du P5, le groupe des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. A l’heure où s’ouvre ce lundi la 46e session du CDH sous un format virtuel, un diplomate européen s’empresse de contredire cette impression: «Aujourd’hui, quatre des cinq membres du P5, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France comme membres élus ainsi que les Etats-Unis comme observateurs, sont de retour au CDH. S’il fallait une preuve que les droits humains demeurent importants, elle est là.»