Les Etats-Unis ont défendu vendredi leur bilan en matière des droits de l’Homme devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sous une pluie de critiques portant notamment sur le centre de détention de Guantanamo, la peine de mort ou la non-ratification de traités.

Ouvrant la séance, la Secrétaire d’Etat adjointe américaine auprès des organisations internationales, Esther Brimmer, a assuré que cet Examen périodique universel (EPU), que passent pour la première fois les Etats-Unis devant ses pairs, «représente une étape dans notre long engagement pour promouvoir les droits de l’Homme».

Le Secrétaire d’Etat adjoint pour les droits de l’Homme Michael Posner, autre haut responsable de l’importante délégation américaine qui a fait le voyage à Genève, a mis l’accent sur l’amélioration des systèmes de santé et d’éducation.

«Nous ne sommes pas satisfaits avec le statu quo. Nous continuerons à améliorer nos lois» a-t-il assuré.

Premier pays à prendre à partie Washington, Cuba a demandé aux Etats-Unis de mettre fin à l’embargo américain contre l’île, décrit comme «un génocide» et de libérer cinq militants cubains aux Etats-Unis considérés par La Havane comme des «prisonniers de guerre».

Le Venezuela a renchéri en demandant à Washington de ratifier les conventions de l’ONU non signées, de fermer la base américaine de Guantanamo, d’abolir la peine de mort et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, entre autres.

Plusieurs pays ont dénoncé les conditions des migrants aux Etats-Unis, dont le Brésil qui a appelé «à envisager des alternatives» à leur détention.

L’EPU est une innovation majeure du Conseil, né en 2006 des cendres de la Commission des droits de l’homme décriée pour son incapacité à faire respecter les valeurs fondamentales de l’ONU.

Il permet la revue systématique et régulière de la situation des droits de l’Homme dans chacun des 192 pays membres de l’ONU dans le but d’éviter l’accusation de sélectivité.