Des enfants et des adolescents palestiniens sont de plus en plus la cible d’agressions délibérées de colons extrémistes israéliens. Cette constatation ressort d’un rapport publié lundi par un organisme international de Défense des droits humains.

Le rapport, compilé depuis deux ans par l’ONG Defence for Children International (section Palestine), relève 38 cas d’attaques de colons contre des mineurs. Celles-ci se sont soldées par la mort de trois adolescents, alors que 42 jeunes étaient blessés.

Dans treize des cas, des colons ont ouvert le feu, tuant trois adolescentes et blessant dix autres jeunes. Dans les autres cas, des jeunes, dont des enfants de bas âge, ont été attaqués à coups de pierres, humiliés et frappés.

Soldats complices Selon l’ONG, dans huit des cas, des soldats ont été complices des violences soit en y participant, soit en fermant les yeux, soit en s’en prenant ensuite aux victimes au lieu de s’en prendre aux agresseurs.

La plupart de ces attaques se sont produites dans deux secteurs spécifiques où se situent des colonies considérées comme des bastions ultra-nationalistes: la ville de Hébron et ses environs dans le sud de la Cisjordanie occupée et les environs de Naplouse, dans le nord du territoire.

Impunité totale «Pas un seul colon n’a été inculpé pour ces incidents», a déclaré Veronica Narranjo, l’une des auteurs de cette étude, selon laquelle les «colons agissent en toute impunité». Selon une autre étude publiée le 19 octobre par une ONG israélienne, les colons qui s’en prennent aux arbres appartenant à des Palestiniens ne sont jamais traduits devant la justice israélienne.

L’étude montre qu’aucune des plaintes pour des déprédations sur les arbres de Palestiniens, des oliviers pour la plupart, recensées en cinq ans par l’organisation israélienne Yesh Din (volontaires pour les droits humains), n’a abouti à une inculpation.