
Les Etats-Unis et leurs alliés préparent de nouvelles sanctions contre la Russie
Le patron de l’OTAN Jens Stoltenberg craint que la guerre puisse durer «de très nombreuses années». Le chef de Wagner estime que Bakhmout ne sera pas conquise par Moscou avant «mars ou avril». Notre suivi
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- Contexte
L’essentiel
- Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace, estime que 97% de l’armée russe est en Ukraine.
- Le chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen est arrivé jeudi matin à Kiev, première visite d’un ministre de l’Etat hébreu en Ukraine depuis l’invasion russe.
- Les membres de l’OTAN ont poursuivi mercredi à Bruxelles leurs discussions pour accélérer les livraisons d’armements et de munitions à l’Ukraine.
- L’Organisation des Nations unies demande 5,6 milliards de dollars, soit 5,2 milliards de francs, pour couvrir les besoins humanitaires de 11,1 millions de personnes en Ukraine.
- L’Union européenne a ajouté mardi la Russie à la liste noire des paradis fiscaux.
- Volodymyr Zelensky a fait état mardi d’une situation «extrêmement difficile», notamment près de Bakhmout. «C’est littéralement une bataille pour chaque mètre.»
A l’ouverture de la Berlinale, Volodymyr Zelensky appelle le cinéma à s’engager
«Le cinéma […] peut inspirer et influencer les gens qui pourront changer le monde», a déclaré Volodymyr Zelensky lors de l’ouverture de la Berlinale, qui a décidé de braquer ses projecteurs sur l’Ukraine. «La culture et le cinéma ne peuvent pas être en dehors de la politique, quand il s’agit d’une politique d’agression, de crimes de masse, de meurtres, de terreur […] une politique de guerre totale comme l’est celle de la Russie», a poursuivi le président ukrainien, s’exprimant par vidéo.
Le dirigeant est au centre du documentaire événement de ce festival, Superpower, filmé par Sean Penn en pleine invasion russe il y a près d’un an, et qui doit être présenté samedi. «Dans ces temps, l’art ne peut pas être neutre» et si la culture «reste silencieuse, elle contribue au mal», a poursuivi celui qui fut comédien avant d’être élu président, remerciant le festival allemand qui a programmé plusieurs films ukrainiens et repeint son Ours d’Or en jaune et bleu, les couleurs de l’Ukraine.
Rentrant d’un séjour à Kiev, Sean Penn lui-même, ému, a témoigné sur scène de l’état d’esprit des Ukrainiens qui selon lui n’a «pas changé» depuis l’invasion: «leur volonté est simplement renforcée», a ajouté l’acteur et réalisateur américain. «Il y a une extraordinaire solidarité et une unité qui devraient tous nous inspirer».
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Rome demande à Pékin de «faire pression» sur Moscou
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a demandé jeudi au chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, de passage à Rome, de «faire pression» sur la Russie pour arriver à une «paix juste» en Ukraine. «La Chine doit jouer un rôle fondamental pour pousser en direction de la paix», a affirmé Antonio Tajani, cité dans un communiqué de son ministère diffusé dans la soirée.
«Je suis sûr que Pékin est prêt à s’engager en ce sens», a-t-il ajouté, tandis que Wang Yi doit se rendre à Moscou après sa tournée européenne. Le ministre italien, qui a reçu Wang Yi au siège de son ministère, «a réaffirmé la nécessité de faire pression sur la Russie pour favoriser les conditions d’une +paix juste +, à travers le soutien à la diplomatie, des sanctions efficaces, l’aide humanitaire et la justice pour les victimes», selon le communiqué.
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En France, un besoin urgent et stratégique de reconstituer les stocks de munitions
La France doit impérativement reconstituer ses stocks de munitions et repenser sa stratégie en la matière, face aux enjeux posés notamment par le conflit ukrainien et la contestation de l’ordre mondial, selon les conclusions d’un rapport parlementaire.
Devenues, dans les décennies de paix de l’après chute du Mur, «une variable d’ajustement budgétaire», les munitions doivent désormais faire l’objet d’une politique guidée simultanément par l’urgence et les défis à venir, selon ce document co-rapporté par les députés Vincent Bru (Modem, Pyrénées-Atlantique) et Julien Rancoule (RN, Aude).
Car les munitions sont aussi longues à produire que rapides à s’épuiser. «Après des années de pénurie voire de léthargie, le contexte actuel suscite un sentiment d’urgence à reconstituer nos stocks», estime le rapport, réclamant pour autant «l’anticipation d’une stratégie de long terme».
La tâche est d’autant plus complexe que les enjeux diffèrent de la balle de fusil d’assaut au missile guidé en passant par l’obus moyenne portée. Mais quel que soit l’objet étudié, le rapport tire des comparaisons édifiantes avec la crise des masques au début de l’épidémie de covid-19.
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Les Etats-Unis et leurs alliés préparent de nouvelles sanctions contre la Russie
Les Etats-Unis et leurs alliés préparent l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie pour le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, a indiqué jeudi une haute responsable américaine.
«Vous allez voir autour du 24 un nouveau gros paquet de sanctions des Etats-Unis et de tous nos alliés partenaires du G7», a déclaré à des journalistes Victoria Nuland, secrétaire d'Etat adjointe aux affaires politiques. «Ces sanctions vont approfondir et élargir dans certaines catégories les mesures que nous avons déjà prises, tout particulièrement pour limiter le flux de technologies vers l'industrie de la défense russe», a-t-elle précisé.
La responsable a encore souligné que ces sanctions cibleraient des personnes, renforceraient les restrictions bancaires et toucheraient des pays tiers permettant à la Russie de contourner les sanctions. Les chefs de la diplomatie des pays du G7 doivent se réunir ce week-end en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.
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La France juge venu «le temps de la reconnexion» avec la Chine
La France a estimé jeudi que «le temps de la reconnexion» avec la Chine était venu, afin de convaincre notamment Pékin de «contribuer» à la paix en Ukraine, après un refroidissement lié au Covid mais aussi à des tensions diplomatiques.
A l’issue de deux jours d’entretiens à Paris avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, l’Elysée a confirmé qu’une visite d’Emmanuel Macron en Chine «au premier trimestre» était bien «en cours de préparation». Le président français a personnellement reçu mercredi le haut dirigeant chinois.
«C’est vraiment le temps de la reconnexion avec les autorités chinoises», a dit la présidence française à des journalistes, précisant vouloir «redonner une impulsion» aux projets bilatéraux et au dialogue sur les défis mondiaux comme la crise climatique ou le conflit en Ukraine.
Cette reprise est liée à la fin des restrictions de la politique «zéro Covid» en Chine, a plaidé un conseiller du chef de l’Etat français, qui avait lui-même rencontré son homologue Xi Jinping en novembre en Indonésie. «Nous avons passé trois ans sans contacts directs avec les autorités chinoises», a-t-il expliqué, «beaucoup de sujets» doivent être «évoqués en face-à-face».
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101 prisonniers de guerre transférés entre la Russie et l’Ukraine
Comme l’indique lemonde.fr, le ministère de la défense russe a annoncé jeudi que l’Ukraine avait rendu cent un prisonniers de guerre qui étaient détenus dans des territoires contrôlés par Kiev. Cet échange intervient à l’approche du premier anniversaire de la guerre. Le ministère a indiqué dans un communiqué que l’aviation russe allait transporter ces soldats à Moscou afin qu’ils y reçoivent des soins dans des institutions médicales du ministère.
A Kiev, le secrétaire général de la présidence ukrainienne, Andrei Yermak, a lui déclaré que cent soldats et un civil ukrainiens avaient été rendus au pays. Le média français rappelle aussi que, depuis le lancement de l’offensive russe le 24 février 2022, l’Ukraine a obtenu la libération de 1762 hommes et femmes détenus par la Russie.
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La lauréate ukrainienne du Nobel de la paix plaide pour un tribunal spécial
L’Ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, dont l’ONG est colauréate du prix Nobel de la paix, a appelé jeudi l’ONU et l’Union européenne à soutenir la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes, jusqu’au président Vladimir Poutine.
«Nous devons casser le cercle de l’impunité», a exhorté dans une interview à l’AFP Oleksandra Matviïtchouk, à la tête du Centre pour les libertés civiles (CCL) qui documente les crimes de guerre commis par les troupes russes en Ukraine. «Il n’y aura pas de paix durable sans justice», a-t-elle poursuivi, tout en reconnaissant qu’obtenir le soutien d’une majorité des membres des Nations unies pour la mise en place d’un tribunal spécial serait une «tâche difficile».
Kiev voudrait un tribunal spécial capable de juger Vladimir Poutine pour le «crime d’agression» contre l’Ukraine, fondé sur une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies.
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«Nous savions»: le patron de l'OTAN revient sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie
«Nous savions»: un an après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a raconté à l’AFP comment il avait acquis la certitude que l’offensive serait déclenchée le 24 février 2022.
«Je suis allé me coucher. Mais la nuit a été très courte, car je savais qu’à un moment donné, dans les heures qui suivraient, quelqu’un allait me réveiller et c’est exactement ce qui s’est passé», a-t-il confié dans un entretien accordé à l’AFP, une semaine avant le premier anniversaire du début de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine.
Ce ne fut pas une surprise pour nous, car nous l’attendions.
«Vers 4 h 00 du matin, j’ai été appelé par mon chef d’état-major. Il m’a juste dit brièvement: ils sont là, ce qui signifiait que l’invasion avait commencé. Ce ne fut pas une surprise pour nous, car nous l’attendions». De nombreux dirigeants dans le monde ont ignoré les avertissements de l’Otan et gardé l’espoir jusqu’au bout que Moscou ne se risquerait pas à un assaut total. Mais pour le patron de l’Otan, il ne faisait aucun doute que Poutine était prêt à agir.
L’Otan doit se préparer à une longue confrontation dans sa relation avec la Russie, car Vladimir Poutine ne montre aucune volonté de paix, a-t-il averti. «Le président Poutine veut une Europe différente, une Europe où il peut contrôler ses voisins, où il peut décider ce que les pays peuvent faire», a déploré Jens Stoltenberg, 63 ans. «Nous devons être prêts pour le long terme. Cela peut durer de très nombreuses années», a-t-il estimé.
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Inédit: un journaliste pénètre à l’intérieur du centre de décision secret ukrainien
Ukrainian journalist Dmytro Komarov was able to see Ukrainian top-secret decision-making center.
— Anton Gerashchenko (@Gerashchenko_en) 16 février 2023
All security measures were taken before the filming.
📹: Dmytro Komarov pic.twitter.com/gCs04pNmhU
Le journaliste ukrainien Dmytro Komarov a pu voir le centre de décision top secret ukrainien.
Toutes les mesures de sécurité ont été prises avant le tournage, précise Anton Gerachtchenko, conseiller officiel et ancien vice-ministre au ministère ukrainien de l’Intérieur.
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La Russie expulse quatre diplomates autrichiens en réponse à celle de quatre Russes
La Russie a annoncé jeudi l’expulsion de quatre diplomates autrichiens en réponse à celle de quatre Russes plus tôt en février que Moscou qualifie de geste «inamical et injustifié» de la part de Vienne.
«En réponse, quatre employés de l’ambassade d’Autriche en Russie ont été déclarés persona non grata. Ils doivent quitter le pays avant la fin de la journée du 23 février», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué. Cette décision a été signifiée à l’ambassadeur autrichien, qui a été convoqué au ministère à Moscou, a-t-il ajouté.
L’Autriche avait annoncé le 2 février l’expulsion de quatre diplomates russes, dont deux accrédités auprès des Nations unies à Vienne, les accusant d’avoir agi de «manière incompatible avec leur statut diplomatique».
Moscou a dénoncé jeudi une «mesure inamicale et injustifiée cause de graves dommages aux relations bilatérales, qui sont déjà en crise en raison des actions de la partie autrichienne». Le ministère russe a aussi dénoncé les «difficultés d’obtention de visas pour les délégations officielles russes se rendant à Vienne pour participer à des événements multilatéraux». Il a aussi accusé l’Autriche de saper son statut «d’Etat impartial et neutre de plateforme de la diplomatie internationale».
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L’OTAN doit se préparer à une longue confrontation avec la Russie, estime Jens Stoltenberg
L’Otan doit se préparer à une longue confrontation avec la Russie, car le président Vladimir Poutine ne montre aucune volonté de paix, un an après avoir envahi l’Ukraine, a averti le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, dans un entretien avec l’AFP.
«Nous devons être préparés pour le long terme, cela peut durer de très nombreuses années», a-t-il averti.
«Le président Poutine veut une Europe différente, une Europe où il peut contrôler ses voisins, où il peut décider ce que les pays peuvent faire», a déploré Jens Stoltenberg, 63 ans, dans cet entretien accordé une semaine avant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine.
Après une année de combats qui ont fait des dizaines de milliers de victimes dans les deux camps, l’Otan appréhende une nouvelle offensive russe. Les 30 pays membres de l’Alliance restent plus déterminés que jamais à faire en sorte que l’Ukraine finisse par l’emporter, a-t-il assuré.
«Nous sommes là pour nous assurer que l’Ukraine gagne cette guerre et pour lui fournir des armes, des munitions et le soutien dont elle a besoin», a-t-il déclaré. «Si le président Poutine gagne en Ukraine, ce sera une tragédie pour les Ukrainiens. Mais ce sera aussi dangereux pour nous tous, car lui et les autres dirigeants autoritaires seront convaincus que lorsqu’ils utilisent la force militaire, ils peuvent atteindre leurs objectifs».
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Caritas suisse s’engage sur le long terme en Ukraine
L’engagement de Caritas Suisse en Ukraine, qui a déjà permis d’aider 5 millions de personnes l’an dernier, se poursuit et s’inscrit dans la durée. Un an après le début de ses opérations, l’organisation caritative indique que les projets à long terme prennent désormais le relais de l’aide d’urgence.
«Plus de 17 millions de personnes dépendent d’une aide humanitaire en Ukraine», relève Caritas Suisse jeudi dans un communiqué. Depuis le début de la guerre, plus d’un millier de collaborateurs de l’organisation et de «très nombreux bénévoles» - dont des réfugiés - s’engagent pour les victimes.
En 365 jours, Caritas a distribué sur place des repas chauds et des paquets de nourriture à 3,7 millions de personnes et fourni un toit dans un centre en Ukraine à 430 000 victimes. Pas moins de 10 600 tonnes de biens de première nécessité ont été acheminées.
Désormais, les opérations se dirigent vers les projets de reconstruction à long terme, précise Caritas. «Les besoins resteront immenses au cours des prochains mois et années», souligne l'œuvre d’entraide.
Mardi, plusieurs ordres organisations avaient fait le bilan de leurs activités un an après le début de l’invasion russe. La Croix-Rouge suisse (CRS) a annoncé avoir récolté 51 millions de francs de dons en lien avec le conflit ukrainien, une somme record.
L’Entraide Protestante Suisse (EPER) a, pour sa part, dépensé 10 millions de francs en faveur des victimes de la guerre. Avec ses partenaires, elle est venue en aide à 650 000 Ukrainiens. La Chaîne du bonheur avait indiqué récemment avoir reçu jusqu’à fin 2022 plus de 130 millions de francs de dons pour l’aide en Ukraine et dans les pays voisins.
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Le patron de Wagner critique l’armée russe
Le patron des paramilitaires russes de Wagner a jugé que Bakhmout, épicentre des combats dans l’Est ukrainien, ne tomberait pas avant «mars ou avril», s’en prenant à la «monstrueuse bureaucratie militaire» qui freine selon lui l’offensive en Ukraine.
Ses propos interviennent alors que Moscou est en quête d’une victoire à quelques jours du premier anniversaire de son invasion le 24 février et que la Russie a intensifié ces dernières semaines son assaut dans l’Est.
«Je pense que c’est mars ou avril. Pour prendre Bakhmout, il faut couper toutes les routes d’approvisionnement», a dit Evguéni Prigojine, fondateur de Wagner, dans une vidéo publiée dans la nuit de mercredi à jeudi sur Telegram.
«Je pense qu’on aurait pris Bakhmout s’il n’y avait pas cette monstrueuse bureaucratie militaire, et si on ne nous mettait pas des bâtons dans les roues tous les jours», a fustigé Evguéni Prigojine dans une autre vidéo.
Selon lui, le fait que Wagner ne puisse plus recruter de prisonniers en échange d’une amnistie constitue une «saignée» pour son organisation: «A un moment donné, le nombre des unités va baisser et en conséquence le volume des tâches qu’on veut exécuter» aussi.
L’organisation paramilitaire privée Wagner est en tête de l’offensive contre Bakhmout depuis l’été au prix de pertes très importantes. Elle a recruté en grand nombre des détenus pour aller combattre en Ukraine.
Evguéni Prigojine, qui ne cache plus être en conflit avec la hiérarchie militaire russe, avait annoncé le 9 février que ce recrutement avait cessé.
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Les cyberattaques russes en hausse de 300% en 2022 dans les pays de l’Otan, selon Google
Les cyberattaques russes ont augmenté de 300% dans les pays de l’Otan en 2022 par rapport à 2020, et de 250% en Ukraine, selon un rapport de Google qui confirme l’importance croissante de cette arme dans les conflits du futur.
«Les opérations cyber des attaquants soutenus par le gouvernement russe sont montées en puissance pendant l’année 2021, avant l’invasion» russe de l’Ukraine le 24 février 2022, note le rapport de la société de cybersécurité Mandiant, rachetée récemment par Google Cloud pour intégrer le Groupe d’analyse des menaces (TAG) du géant américain.
«En 2022, la Russie a accru le ciblage des utilisateurs en Ukraine de 250% par rapport à 2020. Le ciblage d’utilisateurs de pays de l’Otan a augmenté de plus de 300% pendant la même période», affirme-t-il. «Il est clair que la cyber jouera maintenant un rôle intégré dans les conflits armés futurs, au soutien des formes traditionnelles de guerre».
Sites piratés, guerre informationnelle, sabotage d’infrastructures critiques, espionnage: toute la panoplie cyber a été utilisée par les deux camps dans la guerre en Ukraine, sans pour autant être très visible ni, pour l’heure semble-t-il, peser de façon décisive sur les combats.
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Première visite en Ukraine d’un ministre israélien depuis l’invasion russe
Le chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen a annoncé jeudi être arrivé à Kiev, première visite d’un ministre de l’Etat hébreu en Ukraine depuis l’invasion russe il y a près d’un an.
«Je suis venu dire: Israël se tient au côté de l’Ukraine et au côté des Ukrainiens dans ces temps difficiles», a déclaré sur Twitter Eli Cohen qui doit rencontrer son homologue Dmytro Kouleba et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
I arrived in Kyiv this morning, for the first visit of an Israeli Minister to Ukraine since the beginning of the war.
— אלי כהן | Eli Cohen (@elicoh1) 16 février 2023
During my meeting with President Zelensky and Foreign Minister Kolba we will discuss the reopening the Israeli embassy in Kiev, >> pic.twitter.com/raatUqi2Jr
Peu après son arrivée à Kiev, le ministre s’est rendu à Boutcha, ville-martyre au nord-ouest de la capitale ukrainienne, symbole des atrocités dont est accusée la Russie.
«Je me suis rendu à Boutcha, une banlieue de Kiev, très endommagée au début de la guerre. On ne peut rester indifférent face à ces images difficiles et face aux récits des atrocités, que j’ai entendus ici. Israël condamne toute atteinte intentionnelle contre des innocents», a-t-il écrit sur Twitter.
Eli Cohen s’est ensuite recueilli dans la matinée au mémorial de Babi Yar à Kiev, un site qui contient les restes de près de 34 000 juifs massacrés en 1941 alors que la ville était sous occupation nazie. Le site était sécurisé par l’armée ukrainienne qui en empêchait l’accès, ont constaté des journalistes de l’AFP.
«Aujourd’hui nous hisserons le drapeau israélien à l’ambassade israélienne de Kiev, qui reprendra ses activités de façon continue avec pour objectif de renforcer les relations entre les pays», a indiqué un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février 2022, Israël a cherché à rester neutre dans ce conflit, notamment à cause de la présence de l’armée russe déployée en Syrie voisine.
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La Biélorussie rejoindra l’offensive russe «uniquement» si elle est attaquée
La Biélorussie ne combattra avec les forces russes en Ukraine que si le pays est attaqué, a dit jeudi le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, lors d’une rare rencontre avec des médias étrangers à Minsk.
«Je suis prêt à combattre avec les Russes depuis le territoire de la Biélorussie uniquement dans un cas: si ne serait-ce qu’un soldat arrive de là-bas (de l’Ukraine, ndlr) avec une arme sur notre territoire pour tuer nos gens», a-t-il dit.
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Accord en Norvège autour d’une aide pluriannuelle de 6,8 milliards d’euros à l’Ukraine
La quasi-totalité des partis politiques norvégiens ont apporté leur soutien jeudi à une proposition d’accorder une aide de 75 milliards de couronnes (6,8 milliards d’euros) sur cinq ans à l’Ukraine, un geste salué par le président Volodymyr Zelensky.
Toutes les formations représentées au parlement norvégien, à l’exception de Rødt, un petit parti d’extrême gauche, se sont rassemblées autour du projet que le gouvernement de centre gauche avait présenté le 6 février.
Ce plan prévoit d’accorder une aide civile et militaire de 15 milliards de couronnes par an sur la période 2023-2027, le quasi-consensus politique permettant de pérenniser cet effort quelle que soit la couleur politique du gouvernement qui ressortira des élections législatives prévues en 2025.
«Vous créez aujourd’hui un précédent très important autour du soutien financier à long terme à un pays qui défend son indépendance et le droit de chaque nation de vivre conformément aux normes internationales généralement reconnues», s’est félicité Volodymyr Zelensky lors d’une intervention en visioconférence.
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Le patron de Wagner pense prendre Bakhmout «en mars ou en avril»
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a estimé que Bakhmout, épicentre des combats dans l’Est ukrainien, ne sera pas conquise par Moscou avant «mars ou avril», estimant que la lenteur des avancées russes était due à la «monstrueuse bureaucratie militaire».
«Je pense que c’est mars ou avril. Pour prendre Bakhmout, il faut couper toutes les routes d’approvisionnement», a dit Evguéni Prigojine, dans des vidéos publiées dans la nuit de mercredi à jeudi sur Telegram.
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Frappes nocturnes sur l’Ukraine
L’Ukraine a indiqué jeudi avoir subi de nouvelles frappes de missiles et de drones durant la nuit, des bombardements qui ont fait au moins un mort civil, et détruit de nombreuses habitations. Selon l’armée de l’air, 16 des 32 missiles lancés pendant la nuit par la Russie depuis des avions et un navire en mer de Noire ont pu être abattus.
«Malheureusement, il y a eu des impacts dans le nord et l’ouest, ainsi que dans les régions de Dnipropetrovsk et Kirovograd», a indiqué sur Telegram le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak. Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serguiï Lyssak, a diffusé des images de camions de pompiers en action dans un quartier où des maisons individuelles ont été détruites et endommagées. Au moins une personne, une femme de 79 ans, a été tuée.
Le gouverneur de la région de Lviv (ouest), Maxime Kozytsky, a lui indiqué qu’une frappe avait touché une «infrastructure essentielle» sans faire de victime. L’incendie y a été maîtrisé.
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Un ministre israélien se rend en Ukraine pour la première fois depuis le début de la guerre
Le chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen est arrivé jeudi matin à Kiev, première visite d’un ministre de l’Etat hébreu en Ukraine depuis l’invasion russe il y a près d’un an, a annoncé le Ministère des affaires étrangères israélien.
«Nous avons été aux côtés du peuple ukrainien et de l’Ukraine cette dernière année», a déclaré à son arrivée Eli Cohen, qui doit rencontrer son homologue Dmytro Kouleba et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon un communiqué du ministère israélien.
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Image de couverture: Un soldat ukrainien à Bakhmout, le 16 février 2023 (YASUYOSHI CHIBA/AFP)