Au Brésil, le Parti des travailleurs (PT, gauche) du président Luiz Inacio Lula da Silva a reconnu lundi la victoire de Hugo Chavez et «exhorté toutes les forces politiques du Venezuela à respecter le résultat des urnes». «Le processus démocratique vénézuélien renforce l'intégration démocratique de l'Amérique du Sud et consolide le chemin de la démocratie pour trouver une solution à la crise», déclare le PT.
Les Etats-Unis dans l'expectative, Cuba content
Washington attend de voir si les accusations de «fraude» portées par l'opposition sont vérifiées.
Les Etats-Unis ont réagi lundi avec prudence aux résultats contestés du référendum au Venezuela en appelant à un examen dans «la transparence» des accusations de «fraude» portées par l'opposition. Le Département d'Etat a félicité le peuple vénézuélien pour la forte participation au référendum qui s'est déroulé dans des conditions «relativement calmes et pacifiques», a déclaré Tom Casey, un porte-parole. Mais, a-t-il précisé, «il est un peu trop tôt pour nous de donner une réaction définitive». Un haut responsable de l'administration américaine a, pour sa part, relevé, sous le couvert de l'anonymat, qu'il s'agissait d'«une élection très difficile» et a indiqué être «préoccupé par le climat d'intimidation avant le vote».
A Cuba, la télévision a interrompu par deux fois ses programmes lundi matin pour annoncer la victoire du président Hugo Chavez, ami et allié de Fidel Castro, au référendum pour ou contre sa révocation. Toutefois, aucune réaction officielle n'avait été encore enregistrée en fin de journée. Vendredi, le président Fidel Castro, qui célébrait ses 78 ans, avait annoncé à la télévision qu'il fêterait dimanche son anniversaire en même temps que la victoire de son ami Hugo Chavez. «Je n'ai aucun doute sur sa victoire», avait-il déclaré. Les deux dirigeants s'entretiennent régulièrement au téléphone. Granma, le quotidien officiel du Parti communiste cubain, a de son côté salué dans son édition électronique la «victoire écrasante» du président Chavez, tandis que Trabajadores, organe de la centrale syndicale cubaine, affichait en une un «No se va» (Il ne s'en va pas) en gros caractères, à côté de la photo du vainqueur.