L'essentiel

Les Suisses peuvent dès aujourd'hui reprendre le chemin de tous les magasinsmusées, zoos et installations sportives en plein air. Pour se rendre au restaurant, ils devront encore patienter.

On compte 2560 nouveaux cas de coronavirus depuis vendredi en Suisse, soit une moyenne de 850 cas supplémentaires par jour.

Pendant le week-end, la FDA, l'agence américaine des médicaments, a donné son autorisation au vaccin de Johnson & Johnson, après les préparations de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Le vaccin Astra Zeneca, déjà utilisé en Europe, n'a pas encore reçu d'autorisation aux Etats-Unis.

La taskforce culture, lobby des milieux culturels, a réclamé dimanche que les critères permettant les réouvertures soient communiqués ces prochains jours. Les lacunes en terme d'indemnisation doivent elles être comblées.

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■ Les autorités françaises et allemandes luttent contre la mauvaise presse du vaccin AstraZeneca

Victime d'une mauvaise réputation, le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 est boudé par les populations en France et en Allemagne, obligeant les autorités à multiplier les messages rassurants pour éviter de laisser périmer les stocks. Le 8 février, le ministre français de la Santé, Olivier Véran a notamment montré l'exemple en se faisant lui-même injecter une dose du vaccin devant les caméras.

Cette communication traduit une forme d'urgence des deux côtés du Rhin, où l'on a du mal à écouler les quantités de vaccins «AZ» reçues. Il faut dire que ce vaccin n'a pas très bonne presse, tant au sujet de son efficacité supposée – en Afrique du Sud, la campagne de vaccination a été retardée de plusieurs semaines après des doutes quant à son efficacité contre le variant local – qu'au sujet de ses effets secondaires indésirables. Plusieurs hôpitaux en France ont en effet signalé des symptômes grippaux chez le personnel soignant vacciné «AZ». Le phénomène a été suffisamment sérieux pour que certains établissements, comme celui de Saint-Lô en Normandie, suspendent leur vaccination: le fonctionnement de l'établissement était affecté par un trop grand nombre de personnel en arrêt maladie après l'injection.

En Ecosse, une récente étude a toutefois montré que quatre semaines après l'administration d'une première dose, le risque d'hospitalisation était réduit de 85% avec le vaccin Pfizer/BioNTech et de 94% avec celui d'AstraZeneca/Oxford, par rapport aux personnes n'ayant pas reçu le vaccin. Les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna sont basés sur la technologie de l'ARN messager alors que celui d'AstraZeneca est à vecteur viral, mais a l'avantage d'être moins cher et plus facile à stocker.


■ Dispositif Covax: la première vaccination a eu lieu au Ghana

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, 76 ans, est devenu lundi la première personne dans le monde à recevoir une injection de vaccin contre le Covid-19 grâce au dispositif Covax destiné aux pays à faible revenu.

Le système Covax doit permettre de fournir cette année des vaccins anti-covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faible et moyen revenu d'avoir accès aux précieuses doses.

Fondé par l'OMS, l'Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), il a été mis en place pour tenter d'éviter que les pays riches n'accaparent l'ensemble des doses de vaccin, encore fabriquées en quantités trop réduites pour répondre à la demande mondiale.

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■ L'exécutif européen proposera un projet de «passeport covid» à la mi-mars

La Commission européenne présentera en mars un projet de «passeport vert» numérique attestant d'une vaccination contre le covid ou de tests négatifs pour voyager plus librement, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen.

Outre la vaccination et les tests, ce passeport pourrait également indiquer si une personne «peut être considérée comme immunisée en raison de la présence d'anticorps», a précisé lundi un porte-parole de la Commission, précisant que cette proposition a pour but de faciliter la liberté de mouvement. Le système «respectera la protection, la sécurité et le caractère privé des données personnelles», a promis lundi Ursula von der Leyen.

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 Les droits associés à ce document divisent les Vingt-Sept. Certains Etats, dont la France, jugent prématurée la question des droits attachés à un «passeport vaccinal». Ils redoutent de profondes inégalités, quand moins de 5% des Européens ont été vaccinés à l'heure actuelle. Mais d'autres pays veulent une adoption rapide, dont l'Autriche ou la Grèce, soucieuse de sauver sa saison estivale.

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■ Les Suisses ne se sont pas rués dans les magasins

Le déconfinement par étapes a commencé ce lundi, avec la réouverture de tous les commerces, ainsi que des musées, centres de loisirs en extérieur, zoos, jardins botaniques et parcs d'attractions. Dans les villes, les magasins n'ont toutefois pas été pris d'assaut et la réouverture s'est faite dans le calme. Dans plusieurs grands magasins, des tableaux numériques indiquent combien de personnes peuvent encore entrer.

Les restrictions dans les autres domaines restent cependant inchangées. Les cinémas, les discothèques, les bars et les casinos demeurent fermés. Les restaurants, terrasses comprises, gardent aussi portes closes. Toutefois, dans le canton de Glaris, les autorités ont autorisé lundi les restaurants à temporairement devenir des cantines d'entreprises. Sur autorisation du canton, ils peuvent servir à manger aux travailleurs entre 11h et 14h, à l'extérieur.

Des décisions seront prises le 12 mars. Elles concerneront entre autres les manifestations sportives et culturelles accueillant du public dans un cadre restreint, le télétravail obligatoire, les activités sportives à l'intérieur et les terrasses des restaurants, indique le site internet du Conseil fédéral.


■ 25 000 flacons de gel hydroalcoolique distribués à Genève

A Genève, la campagne STOP COVID a été lancée lundi matin dans le but sensibiliser la population à l'utilisation régulière de gel hydroalcoolique. Elle démarre dans les véhicules des Transports publics genevois (TPG) avec la distribution de 25 000 flacons de gel. «On a beaucoup parlé du port du masque, en oubliant à tort la désinfection des mains», a relevé devant la presse le professeur Didier Pittet, infectiologue aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) à l'origine de cette campagne. «Deux tiers des transmissions du virus se font par les mains», a ajouté l'épidémiologiste.

La campagne se déploiera pendant deux semaines dans les véhicules des TPG ainsi qu'aux arrêts. Du personnel distribuera les flacons aux usagers en leur rappelant les bonnes pratiques alors que des étudiants seront présents à Cornavin et à Bel-Air pour sprayer directement du désinfectant sur les mains du public. Le lancement de cette action coïncide avec la première étape de réouverture progressive annoncée par le Conseil fédéral. «Ne gâchons pas cette occasion et continuons à être vigilants pour un retour progressif à la normalité», a déclaré Serge Dal Busco, conseiller d'Etat à la tête du Département des infrastructures.


■ Quelque 500 patients ont pu être contaminés lors de leur séjour aux HUG

Lors de la deuxième vague, entre 450 et 500 patients pourraient avoir attrapé le Covid-19 lors de leur séjour aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), selon le porte-parole de l'établissement, revenant sur une information de la Tribune de Genève. Il précise néanmoins qu'il est «très difficile de quantifier les cas nosocomiaux dans une épidémie aussi contagieuse». Environ 10% de ces patients sont décédés avec le virus, mais pas forcément du virus. Une définition large a été adoptée pour définir un cas possiblement nosocomial: soit toute personne qui devient positive six jours après son hospitalisation.

Les HUG ont mis d'importantes mesures en place pour prévenir ce risque. Le nombre de lit par chambre a été réduit (passant de deux à un et de trois à deux), les bâtiments ont été segmentés, les patients qui viennent pour une hospitalisation programmée sont systématiquement dépistés et les dépistages des patients et du personnel asymptomatiques sont intensifiés.


■ La Suisse compte 2560 nouveaux cas de coronavirus en 72 heures

La Suisse compte lundi 2560 cas supplémentaires depuis vendredi, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 16 décès supplémentaires sont à déplorer et 83 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 62 822 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 4,08%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 14 037. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 162 38 nouvelles infections pour 100 000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,06.


■ A Zurich, l'église réformée préconise un test hebdomadaire

L'église réformée zurichoise offre à ses 70 pasteurs et 450 employés la possibilité de faire un test Covid-19 gratuitement toutes les semaines. La participation se fait sur une base volontaire, mais la cellule de crise recommande expressément aux pasteurs et aux employés de se faire tester. Les pasteurs sont particulièrement exposés à un risque accru dans le cadre de leur travail et ils sont souvent en contact avec des personnes vulnérables, indique l'institution ce lundi.

Les tests rapides ont lieu pendant les heures de travail. Ils sont effectués dans les cabinets médicaux, les pharmacies et les centres officiels. Si le test rapide est positif, le résultat est vérifié avec un test PCR. Si ce deuxième test est également positif, la personne concernée doit être mise immédiatement en isolement et en informer ses supérieurs.


■ «Quatre à six semaines», lâche Emmanuel Macron

Ce lundi matin, le président français visitait l'Industreet, à Stains en Seine-Saint-Denis, dont on apprend que c'est un campus dédié à certaines formation professionnelles industrielles.

Interpellé par un jeune homme qui lui demandait de repousser «jusqu'à 19h le couvre-feu, parce que c'est dur», Emmanuel Macron l'a exhorté en souriant à «tenir encore quelques semaines», raconte l'AFP. «Quatre à six semaines», a-t-il ajouté.


■ L'OMC débat des brevet sur les vaccins

Ce lundi et mardi, indique l'agence AFP, l' l'Organisation mondiale du commerce débat de la question des brevets sur les vaccins anti-covid. Vives discussions en vue.

De nombreuses voix réclament que l'OMC lève les protections des brevets sur les vaccins anti-Covid pour accroître leur production. Déposée le 2 octobre par l'Afrique du Sud et l'Inde, la proposition a recueilli le soutien de dizaines de pays en développement et défavorisés.

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Le texte propose d'accorder une dérogation temporaire à certaines obligations découlant de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) afin que n'importe quel pays puisse produire les vaccins sans se soucier des brevets. La dérogation couvrirait aussi «les dessins et modèles industriels, le droit d'auteur et la protection des renseignements non divulgués», et durerait jusqu'à «ce qu'une vaccination largement répandue soit en place à l'échelle mondiale et que la majorité de la population mondiale soit immunisée».

Les pays qui soutiennent l'initiative, soutenus notamment par des ONG comme Médecins Sans Frontières, estiment qu'elle faciliterait l'accès en temps utile à des produits médicaux abordables pour tous les pays dans le besoin.

Interrogé par l'AFP, le Suisse Thomas Cueni, président de la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique, affirme que «supprimer les brevets ou imposer une suspension ne produirait pas une seule dose (de vaccin) de plus. C'est avant tout une question de savoir-faire.»

Les Etats-Unis, l'Union européenne et la Suisse, autant de pays où se trouvent les sièges de géants pharmaceutiques, y sont aussi opposés, ainsi que d'autres pays riches, dont la Norvège, le Japon, l'Australie et le Royaume-Uni. Ils font valoir l'effort financier réalisé par les laboratoires ayant développé les vaccins et estiment qu'ils sont les mieux placés pour les produire dans les quantités requises.


■ Le moral des PME suisses s'améliore

Raiffeisen l'affirme ce lundi, sur la base d'une étude périodique: la situation commerciale des PME industrielles suisses est aussi mauvaise que pendant le premier confinement, mais elles maintiennent l'emploi car les perspectives conjoncturelles à moyen terme sont meilleures.

L'indice de la banque, dit «PMI» des PME a progressé en février à 44,3 points contre 37,2 en janvier, soit toujours sous le seuil de croissance de 50. Les sociétés font, dans l'ensemble, un constat moins négatif de leur situation qu'au mois précédent. La part des entreprises qui signalent une détérioration est passé de 50% à un tiers, tandis que la part des réponses positives a augmenté de 15% à 20%.

En février, toutes les sous-composantes ont marqué une progression, les carnets de commande et la production se distinguent par des hausses massives, en dépit des vacances d'hiver et de conditions climatiques difficiles ayant parfois freiné l'activité commerciale.


■ Le ralliement aux vaccins s'accroît

L'adhésion de la population au vaccin contre le Covid-19 est en hausse dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou même la France, qui passe pour sceptique, selon une étude internationale que publie ce lundi le cabinet Kekst CNC.

L'étude conduite dans six pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Etats-Unis et Suède) montre partout une nette tendance à la hausse par rapport à fin 2020.

Ainsi, en France, 59% des sondés se disent prêts à recevoir un vaccin ou l'ont déjà fait contre seulement 40% en décembre dernier.

La hausse est encore plus spectaculaire en Suède, avec 76% de réponses favorables à cette question contre 51% en septembre 2020. C'est au Royaume-Uni que le taux d'adhésion est le plus fort, avec 89%, au lieu de 65% en septembre dernier.

En revanche, les personnes interrogées sont beaucoup plus critiques quant à l'efficacité du déploiement de la vaccination dans leurs pays respectifs. Si 3 Britanniques sur 4 se félicitent de la mise en place rapide de la vaccination dans leur pays, le ratio s'effondre dans les autres nations interrogées, à 32% aux Etats-Unis, 22% en France et même 20% en Suède.


■ Les Philippines entament leur campagne de vaccinations par les soignants et les policiers

Les Philippines ont lancé lundi leur campagne de vaccination contre le Covid-19, en administrant les premières doses du vaccin chinois CoronaVac. Les catégories prioritaires sont le personnel soignant, les militaires, les policiers et les hauts responsables gouvernementaux.

Les principaux collaborateurs du président philippin Rodrigo Duterte ont fait partie des centaines de personnes à recevoir les premières doses du vaccin, estimant que c'était un devoir moral. Le gouvernement de M. Duterte est sous le feu des critiques en raison du retard pris pour se fournir en vaccins.