Le 10 avril et l’explosion de la droite française
France
AbonnéCOMMENTAIRE. Si les sondages disent vrai, les coups de boutoir portés par Eric Zemmour ont bel et bien fracturé Les Républicains. La droite française n’échappera pas à l’explosion

Focaliser sur les chaises vides lors d’un meeting est un piège télévisuel facile. Juger Valérie Pécresse sur les travées désertées du Palais des congrès de la porte de Versailles ce dimanche est donc d’autant plus discutable qu’Emmanuel Macron aussi, la veille à La Défense, n’avait pas complètement fait le plein sous le toit de la plus grande salle couverte d’Europe. Reste une réalité: celle des sondages et de la dynamique de campagne. Le président sortant, qui a choisi de faire sobre et de soigner sa posture sociale à l’écoute des Français, a l’avantage de la fonction. La candidate des Républicains, elle, se devait de renverser la table pour jouer les premiers rôles, coincée entre le «en même temps» macronien, et les coups de boutoir d’Eric Zemmour, chantre d’une «union des droites» recentrée sur les thématiques identitaires et sur l’immigration zéro.