Le 1er Mai français marqué par un léger virage sur les retraites
Ce lundi, la mobilisation a été présentée par les syndicats comme historique pour une Fête du travail, mais elle marque surtout un changement par rapport aux grandes journées de ce début d’année contre la réforme d’Emmanuel Macron
Mise à jour, 2 mai: L'intersyndicale appelle ce mardi à une quatorzième journée d'action le 6 juin pour «se faire entendre» des députés qui examineront le 8 juin une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites
Après une finale de Coupe de France perturbée samedi soir par des perspectives de débordements politiques qu’il fallait éviter (et qui, finalement, n’ont pas fait trop de vagues), après que la justice administrative a finalement autorisé l’usage de drones par la police pour encadrer la manifestation parisienne de ce lundi, le 1er Mai français et son long week-end ont bien été marqués par une persistance du mouvement social contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Le texte a été promulgué il y a plus de deux semaines mais Laurent Berger, le patron de la CFDT, plus grand syndicat du pays, plutôt modéré, a affirmé lors de cette Fête du travail que l’intersyndicale ne renonçait pas à jouer sur les «leviers restants» pour faire tomber la réforme (comme un improbable référendum).
Des inflexions ont cependant été observées. Les représentants syndicaux, toujours unis, ont ouvert par exemple la porte à des discussions avec le gouvernement alors que la loi est validée selon les institutions et que le débat portera donc sur autre chose que son retrait, ce qui était inacceptable pour ces organisations jusqu’ici.