Agression de Francfort: un ministre allemand veut «des contrôles intelligents» à la frontière Suisse
Allemagne
La mort d’un garçon de 8 ans, poussé mardi sous un train à Francfort par un homme vivant à Zurich, a provoqué une grande émotion en Allemagne

Le ministre allemand de l’Intérieur a annoncé sa volonté de rétablir des contrôles à la frontière suisse après le meurtre d’un enfant à Francfort dont l’auteur présumé vivait à Zurich, dans un entretien publié vendredi.
«Je vais tout faire afin de mettre en place des contrôles intelligents» entre les deux pays voisins, a déclaré le conservateur bavarois Horst Seehofer au magazine Der Spiegel, ajoutant qu’il n’a toutefois pas encore parlé avec la chancelière Angela Merkel de ce projet qu’il veut présenter en septembre.
Globalement, «l’Allemagne a enregistré 43 000 entrées illégales en 2018. Nous devons réagir par davantage de contrôles volants, par des contrôles limités dans le temps et directement à la frontière, y compris celle de la Suisse», a-t-il plaidé.
Un acte aux motifs inconnus
La mort d’un garçon de 8 ans poussé mardi sous un train à la gare centrale de Francfort a provoqué une grande émotion en Allemagne. Son auteur présumé est un Erythréen de 40 ans, qui résidait en Suisse, à Zurich, depuis 2006. Il ne s’est pas exprimé sur les motifs de son acte, et doit être soumis à un examen psychiatrique.
Il avait également poussé la mère de l’enfant, qui en avait réchappé de justesse. L’homme ne connaissait pas ses victimes, selon la police.
Marié, père de trois enfants et considéré jusqu’à peu comme un modèle d’intégration, il était recherché par la police suisse pour avoir enfermé sa famille dans leur appartement et avoir également séquestré chez elle une voisine après l’avoir préalablement menacée avec un couteau. La police suisse avait indiqué qu’il avait été sous traitement psychiatrique cette année.
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