A peine le chancelier Olaf Scholz annonce-t-il l’envoi des Leopard en Ukraine que Kiev demande des avions de chasse. Un timing qui passe d’autant plus mal à Berlin que le débat sur les chars de combat a été extrêmement houleux, révélant des lignes de fracture au sein de la coalition. Les autorités allemandes espéraient ainsi pouvoir souffler un peu. Au sein du gouvernement, on le dit d’ailleurs ouvertement: la priorité est d’envoyer le plus vite possible les Leopard promis à l’Ukraine et d’assurer l’approvisionnement en pièces détachées et en munitions aux pays alliés qui veulent, eux aussi, livrer de tels chars à Kiev. Cette mission devrait occuper Berlin durant de nombreuses semaines. Pourtant en première ligne pour pousser les demandes de l’Ukraine, le député écologiste Anton Hofreiter estime ainsi que l’Allemagne est «actuellement sollicitée ailleurs» que sur la question des avions de chasse.