Les ambiguïtés de Marine Le Pen
France
AbonnéMarine Le Pen aurait certainement aimé réaliser un meilleur score dans sa course à la présidence de la République. Ces derniers mois, les signaux qu'elle a envoyé à ses électeurs n'ont cependant pas toujours été très clairs

En 2012, pour son galop d’essai, elle avait été éliminée au premier tour, derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy, avec 17,9% des voix. En 2017, elle avait franchi le premier tour mais terminé loin derrière Emmanuel Macron au second avec 33, 9%. Considérée comme plus faible techniquement que son adversaire et moins «présidentiable» que lui, elle a su cette fois forger avec 13 millions d'électeurs une relation qui ne s’explique pas que par la colère. Au point de promettre la direction du pays «en bonne mère de famille» dans les derniers jours de campagne, elle dont le nom de famille ne figurait même plus sur les affiches de campagne et que tout le monde, y compris ses adversaires, appelle «Marine».