Après des adieux historiques, la reine repose pour l'éternité
En continu
Après dix jours de deuil national, la reine Elisabeth II a rejoint la Chapelle Saint-Georges de Windsor, sa dernière demeure. De nombreux dignitaires et chefs d’Etat étaient présents. Notre suivi de cette ultime journée d’hommage
L’Essentiel
- L’accès du public au cercueil de la reine Elisabeth II a pris fin ce matin à 7h30.
- A 11h35 (heure suisse), le cercueil de la reine a quitté le Palais pour être emmené à l’abbaye de Westminster par un cortège funèbre.
- La messe d’enterrement s’est tenue de 12h00 à 13h00, en présence de nombreux dirigeants, avant que son cercueil n’entame une procession dans Londres jusqu’à 14h00.
- Il a ensuite pris la route de Windsor, pour une nouvelle procession, à 16h00, menant à la Chapelle Saint-Georges, où se déroule en ce moment le service funéraire.
- Après dix jours de deuil national marqués par une immense vague d'émotion collective, une cérémonie privée en présence du roi et d'autres membres de la famille royale est encore prévue à 20h30.
- La reine sera inhumée dans la chapelle du roi George VI lors d’une cérémonie privée, réservée aux seuls membres de la famille royale.
■ La reine repose pour l'éternité
Aaprès des adieux en grande pompe, Elisabeth II repose dans sa dernière demeure: la chapelle Saint-Georges de son château de Windsor. La cérémonie de a salué la mémoire d'une souveraine à la popularité planétaire et au règne incomparables.
A l'issue d'une ultime procession solennelle, au pas à travers un domaine de Windsor – noir de monde – et une cérémonie religieuse qui s'est déroulée devant 800 personnes, le cercueil a été lentement descendu dans le caveau royal de la chapelle.
■ Les bijoux de Kate et Meghan rendent hommage à la reine
La nouvelle princesse de Galles, Kate, et la duchesse de Sussex, Meghan, ont choisi des bijoux symboliques pour habiller leur tenue de deuil. L'épouse du prince William arborait un collier de quatre rangs de perles au fermoir en diamant, ayant appartenu à Elisabeth II. Ce collier, créé par le célèbre bijoutier britannique Garrard – première maison nommée joaillier officiel de la Couronne – avait également été aperçu en 1982 au cou de Lady Diana lors d'une visite d'Etat de la reine Béatrix des Pays-Bas à Londres.
Selon The Court Jeweller, spécialiste des bijoux royaux, le ras du cou avait été commandé par la reine à partir d'un ensemble de perles offertes par le gouvernement japonais après sa première visite d'Etat dans le pays en 1975. La princesse de Galles a accompagné le bijou de boucles d'oreilles en diamants créées à avec des perles reçues en cadeau de Bahreïn pour le mariage d'Elisabeth II et Philip Mountbatten en 1947.
Meghan a opté pour une paire de boucles d'oreilles également en diamants et perles. Ce bijou lui avait été offert par la reine en 2018 lors de son entrée dans la famille royale après son mariage avec le prince Harry. Les perles sont associées au deuil, une symbolique qui remonte au règne de la reine Victoria.
■ Le cercueil d'Elisabeth II est descendu dans le caveau royal de Windsor
Le cercueil de la reine Elisabeth II a été descendu dans le «Royal Vault», le caveau royal de la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, dernière étape publique de ses funérailles historiques. Avant d'être descendu et que ne résonne l'hymne national, le lourd cercueil de chêne et de plomb a été délesté des joyaux qui l'ornaient depuis le décès de la souveraine le 8 septembre – la couronne impériale, le sceptre et l'orbe royaux symbolisant le monde chrétien.
Le roi Charles III y a déposé un étendard aux couleurs des Grenadier Guards dont la reine était le colonel-en-chef, puis le lord-chambellan a brisé son bâton et l'a placé sur le cercueil, un geste symbolique pour signifier la fin de son règne.
■ Ultime cérémonie funéraire avant l’inhumation, en privé
L’ordre de service pour la cérémonie d’inhumation de la reine a été discuté pendant plusieurs années. Le service est dirigé par le doyen de Windsor. Des prières sont prononcées par le recteur de Sandringham, le ministre de Crathie Kirk et l’aumônier de Windsor Great Park, ainsi que par le doyen de Windsor. Le chœur de la chapelle Saint-Georges chante pendant le service. Il est dirigé par James Vivian, et l’orgue joué par Luke Bond. Tous deux ont participé aux funérailles du duc d’Édimbourg.
Une grande partie de la musique du service funèbre a été composée par William Harris, qui a été organiste à la chapelle Saint-Georges entre 1933 et 1961, pendant une grande partie de l’enfance de la reine Elisabeth. La jeune princesse se rendait souvent dans la salle d’orgue pour regarder William Harris jouer, et l’on pense qu’il lui a appris à jouer du piano.
À la fin de l’hymne final, le roi déposera sur le cercueil le drapeau de la Compagnie de la Reine des Grenadier Guards. Au même moment, le Lord Chamberlain «brisera» sa baguette d’office et la placera sur le cercueil. Ceci afin de créer une symétrie avec les trois instruments d’État qui ont été retirés.
À la fin du service, le Roi et les membres de la famille royale quitteront le porche de Galilée.
La reine sera enterrée avec son défunt mari, le Prince Philip, dans la chapelle commémorative du roi George VI.
■ Dans tout le Royaume-Uni, des adieux émus à la reine
De l’Angleterre à l’Ecosse, de l’Irlande du Nord au Pays de Galles, les quatre nations du Royaume-Uni disent adieu à Elisabeth II, dont le règne de plus de 70 ans fut le plus long de l’histoire britannique.
Chez eux ou dans la rue, dans une salle de quartier ou dans un pub, les Britanniques ont été nombreux à se rassembler pour ce jour exceptionnellement férié. «Elle était un roc absolu», estime Simon Freedman, un chauffeur de bus, présent dans le rassemblement de Belfast où le nouveau roi Charles III s’est déplacé mardi dernier. Décédée le 8 septembre à 96 ans, la reine Elisabeth II, observe-t-il, avait rencontré les partis politiques d’Irlande du Nord et d’Irlande, et pas seulement les unionistes, loyaux envers la couronne. «Elle était là pour tout le monde.»
Les funérailles d’Etat de la souveraine, qui ont eu lieu à l’abbaye de Westminster, en présence d’un parterre de dirigeants du monde entier, ont été diffusées dans 125 cinémas du pays, sept cathédrales et autres lieux publics, et dans des millions de foyers. Elles ont été projetées sur écran géant devant des bâtiments publics, comme à l’Hôtel de ville de Belfast en Irlande du Nord, ou dans des parcs comme celui d’Holyrood à Edimbourg, en Ecosse, ou Hyde Park à Londres.
«Enorme choc»
En Ecosse, des milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais d’Holyroodhouse, où le cercueil de la reine avait été transporté après sa mort dans son château de Balmoral, dans les Highlands. Sur le pont du yacht royal Britannia, amarré dans la capitale écossaise, Steven Dewar a joué lundi une complainte à la cornemuse. Sept cathédrales anglaises dont Ely, Lichfield, Liverpool, Manchester et St Albans ont aussi diffusé la cérémonie.
Au Pays de Galles, on a suivi les funérailles dans des cinémas mais aussi, entre autres, au Lion de Treorchy, un pub de la vallée de la Rhondda que Charles, alors prince, avait visité en juillet dernier. Le futur roi s’y était même fait servir une pinte. «Nous voulions être ouverts car c’est un endroit où les gens se rassemblent pas juste pour les bons moments mais aussi lorsque nous avons besoin de nous retrouver en tant que communauté», souligne le propriétaire des lieux, Adrian Emmett. «Nous savions tous que ce jour viendrait, mais cela a quand même été un énorme choc.»
«Tout donné»
Le Premier ministre gallois Mark Drakeford et son homologue écossaise Nicola Sturgeon étaient présents à l’abbaye de Westminster. Fer de lance d’une poussée vers l’indépendance, la dirigeante écossaise a néanmoins fait l’éloge de la reine défunte. «Elle était toujours présente», a déclaré Nicola Sturgeon, faisant part de son «grand honneur» de représenter l’Ecosse.
Des milliers d’autres personnes se sont rassemblées dans le centre de Londres pour vivre ce moment historique. Silencieuses pendant la cérémonie, elles ont applaudi au passage de la procession funéraire. «J’apprécie tout simplement ce que la reine a fait pour le Commonwealth et pour le pays», confie Neale Farr, 56 ans, venu du Kent et installé sur le Mall, célèbre avenue londonienne menant au palais de Buckingham. «Elle a toujours fait ce qu’il fallait, elle a toujours tout donné, jusqu’à ses derniers jours.»
De retour à Belfast, Anna-Marie Pawason, une enseignante, considère que la mort de la reine a contribué à unir les Britanniques en dépit de leurs différences. «Personne d’autre ne peut rassembler les gens de cette manière, ni les politiciens ni qui que ce soit. Où que vous soyez, cela a vraiment rapproché différentes communautés.»
■ Le cercueil d’Elisabeth II arrive au château de Windsor, sa dernière demeure
Un ultime service funéraire, auquel 800 invités seront conviés, aura lieu à 17 heures. La reine sera inhumée à 20h30 dans la chapelle du roi George VI du château de Windsor – une annexe de la chapelle principale – où se trouvent déjà le père et la mère d’Elisabeth II, ainsi que les cendres de sa sœur, la princesse Margaret. Cette cérémonie sera privée, sans caméra, et réservée aux seuls membres de la famille royale.
Le cercueil du prince Philip (1921-2021), qui repose pour le moment dans le caveau royal, sera, dans le même temps, déplacé dans la chapelle pour rejoindre celui de son épouse.
■ Le cortège funèbre emprunte le Long Walk, qui mène au château de Windsor
Le cercueil de la reine prend la direction de la Chapelle Saint-Georges en empruntant le Long Walk, ce chemin rectiligne de plus de 4 kilomètres qui mène au château de Windsor.
En tête du cortège et marchant devant le cercueil se trouve un détachement à pied du Household Cavalry Regiment, immédiatement suivi d’une division montée de l’escorte du Souverain, d’un corps de cornemuses des régiments écossais et irlandais, des fanfares des Coldstream Guards et de l’escorte du Souverain.
Au centre, le corbillard d’État est flanqué des porteurs de cercueils et d’une escorte composée de deux officiers et de 24 soldats du 1er bataillon des Grenadier Guards. Le drapeau de la compagnie de la Reine, l’étendard royal du régiment des Grenadier Guards et l’étendard du souverain de la Household Cavalry sont placés respectivement à l’avant et à l’arrière du corbillard.
À l’arrière du cercueil sont positionnés les membres des maisons de la reine, du roi et du prince de Galles, derrière lesquels se trouveront d’autres détachements montés et à pied de la cavalerie de la maison.
Le roi Charles III est à nouveau à la tête des membres de la famille royale. La reine consort Camilla et la princesse de Galles, ainsi que la duchesse de Sussex et la comtesse de Wessex suivent en voiture.
Des coups de canon sont tirés par la troupe du Roi, Royal Horse Artillery, depuis une position située sur la pelouse est, alors que le cercueil se déplace en procession de Shaw Farm Gate jusqu’aux marches ouest de la chapelle Saint-Georges. Simultanément, la cloche de Sébastopol et la cloche de la tour de couvre-feu seront sonnées.
■ «J’étais là pour l’histoire»
Notre correspondant à Londres Eric Albert est parti à la rencontre de l’immense foule venue rendre un dernier hommage à la reine Elisabeth II. Au fil de leur interview, tous les Britanniques témoignent du profond attachement qui les liait à leur reine, même s’ils émettent des réserves sur la monarchie.
Kay Hull est une «ardente républicaine», qui ne peut pas intellectuellement justifier la monarchie. Et pourtant, elle était dans la foule pour vivre cette journée historique: les joueurs de cornemuse, dont le son résonne à donner la chair de poule; le cercueil posé sur le porte-canon historique, qui avait déjà servi lors des funérailles de la reine Victoria; le roi Charles III, et toute la famille royale, marchant au pas à l’arrière, l’air sombre. «J’aimais bien la reine, malgré tout. Franchement, elle a fait du bon travail», confie Kay Hull.
A Saint James Park, sur le Mall, dans le centre de Londres, la foule s’est réunie par un dernier adieu à Elisabeth II, le temps d’une cérémonie à l’abbaye de Westminster suivie d’un spectaculaire cortège mortuaire. Mais contrairement aux premiers jours, il n’y avait pas de larmes cette fois-ci. L’atmosphère était au respect et à la communion populaire, au rassemblement national quelles que soient les convictions de chacun.
Je ne suis pas un grand fan de la monarchie, mais Elisabeth II dépassait la monarchie
Kay Hull, «ardente républicaine»
C’est pour cela que Kay Hull est quand même venue avec son fils de 43 ans et sa petite-fille. Il fallait vivre ce moment aux premiers rangs dans la foule, partager ce sentiment mêlé de tristesse et de fierté nationale. «C’était important que ma fille voit ce moment historique, explique Dan Hull, le fils de Kay. Je ne suis pas un grand fan de la monarchie, mais Elisabeth II dépassait la monarchie. Et puis, j’adore l’histoire, le respect des traditions: rien n’est plus britannique que ça.»
Deborah Seymour, une Londonienne de 58 ans, le raconte mieux que personne. «La famille royale vient remplir un vide. La société a besoin de ça, même si c’est intangible. A défaut de religion, c’est nécessaire.» Elle-même est partie dimanche soir sur un coup de tête faire la queue pour voir le cercueil dans Westminster Hall. «Le temps d’attente s’était réduit, je me suis dit qu’il fallait le faire.»
Elle a quand même patienté près de dix heures et elle est arrivée dans l’immense salle historique du parlement à 4h30 du matin. Puis, prise par la foule et les barrières de police, elle a décidé de rester pour voir le cortège mortuaire. «C’était vraiment extraordinaire! Vous avez vu, les chevaux, les gardes, les hallebardes! Le silence de la foule aussi! La magie royale a encore une fois marché.» Elle est pourtant la première à émettre des critiques sur la famille royale, elle qui reprit récemment des études d’histoire médiévale. «Mais il ne faut pas se débarrasser de la monarchie, qui remplit un rôle important.»
D’une certaine manière, Elisabeth II faisait partie de la famille
Rebecca
Un rôle extrêmement public et très intime à la fois. Chez Rebecca, une mère de famille d’Oxford qui a amené ses quatre enfants adolescents voir le cortège mortuaire, pas un Noël ne se déroule sans écouter le discours annuel de la Reine. «A 15h00 exactement, on arrête tout et on l’écoute. C’est un moment où il n’y a que la famille, personne d’autre. D’une certaine manière, Elisabeth II faisait partie de la famille.» Sa propre mère était enfant lors du Couronnement en 1953, et avait campé toute une nuit sur le Mall pour voir la jeune souveraine le lendemain.
Cette extraordinaire longévité, à travers les générations, explique largement l’extrême tendresse des Britanniques pour feu leur reine. «On est venu faire notre deuil tous ensemble», confirme Wendy Miller, 76 ans. Son fils est membre de la Royal Air Force et à ce titre a reçu une décoration royale, ce qui lui a valu une invitation à Buckingham Palace.
«Quand j’ai passé les grilles, j’ai dû me pincer pour y croire», continue Wendy Miller. Ce lundi, pour ces funérailles d’Etat, elle est triste, bien sûr. Mais voir le cercueil, dire adieu une dernière fois, dans une communion populaire, lui a fait du bien. «Mon coeur est plein», confie-t-elle joliment.
■ Les quatre objets accompagnant la reine
C’est d’abord l’étendard royal qui dérobera le cercueil aux regards, nimbant le bois comme un linceul. Il est divisé en quatre parties, renvoyant aux composantes du Royaume-Uni. Aux coins supérieur gauche et inférieur droit s’étirent trois lions d’or sur fond rouge: ils représentent l’Angleterre. En haut à droite, un lion rouge dressé sur fond jaune rugit pour l’Écosse. En bas à gauche, on trouve la harpe de l’Irlande.
Posée sur la bannière, la couronne impériale britannique, garnie de nombreuses pierres précieuses. Celle-ci, après avoir connu plusieurs moutures au fil des âges, a été conçue en 1937 pour le sacre de George VI, père d’Elisabeth.
Elle est surmontée du saphir de Saint-Édouard, le saint patron des monarques autochtones. Édouard le confesseur - selon le surnom que lui a donné la postérité - est aussi le dernier roi avant l’accession au trône de Guillaume le Conquérant en 1066, si on exclut l’usurpateur Harold, que le Normand était justement venu chasser. C’est un autre matériau, associé à un autre Edouard, qui orne le velours pourpre de la couronne: le rubis du «Prince noir», alias Edouard de Woodstock.
Enfin, un diamant est fixé au niveau du front du souverain. Il s’agit du Cullinan II, soit l’une des moitiés du plus gros diamant brut jamais découvert depuis son extraction d’Afrique du Sud au début du XXe siècle. Ce diamant se chiffre à 317,4 carats.
Le sceptre, situé non loin du cercueil, a de quoi surenchérir. Il supporte le Cullinan I, grand frère du précédent, fort pour sa part de 530 carats. Ce sceptre est l’image du pouvoir temporel placé sous le regard de Dieu, incarné dans la croix qui chapeaute l’ensemble. Il est fait d’or, et s’allonge sur 92 centimètres. L’émail qui le termine est agrémenté de trois gravures bucoliques: une rose, un chardon, un trèfle, grâce auxquelles les amoureux de rugby et du tournoi des VI Nations reconnaîtront sans peine l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande.
Les funérailles des souverains britanniques convoquent un dernier accessoire, l’orbe. Il s’agit d’un globe d’or semé de pierreries lui aussi. La sphère en elle-même symbolise le monde, ou plutôt la chrétienté comme l’indique la croix qui la coiffe. Il est l’attribut même de l’autorité royale, et en perpétue le souvenir bien après que la monarchie a perdu tout pouvoir politique.
■ Arrivée de la reine à l’arc de Wellington, avant son transfert à Windsor
Le cortège funéraire est arrivé à l’arc de Wellington en quarante-cinq minutes. Après un dernier salut royal, un hymne national doit voir partir le cercueil de la reine Elisabeth II dans le corbillard d’Etat.
La dépouille de la reine sera chargée dans un corbillard. C’est dans ce véhicule qu’il fera le court trajet jusqu’au château de Windsor, situé à une trentaine de kilomètres de là. L’arrivée du cortège est prévue aux environs de 16h00.
Members of the public throw flowers as hearse carrying Queen Elizabeth II’s coffin leaves London… https://t.co/k8aaapNpAy
— BBCNews (@BBC News (UK))19 janvier 2022
Une procession funèbre, à laquelle participeront le roi Charles III et d’autres membres de la famille royale, se mettra alors en place jusqu’à la chapelle Saint-Georges, où reposent les corps des souverains britanniques. Elle s’arrêtera aux pieds des marches de la chapelle.
■ L’hommage d’Ignazio Cassis à la reine
Today, #Switzerland joins the world in commemorating a lifetime of service. I paid my respects to Her Late Majesty… https://t.co/x8sx2qKX8m
— ignaziocassis (@Ignazio Cassis)19 janvier 2022
«Aujourd’hui, la Suisse se joint au monde entier pour commémorer une vie de service. J’ai rendu hommage à feu Sa Majesté la Reine Elisabeth II, qui était une source d’inspiration pour le peuple du Royaume-Uni et pour nous tous», a tweeté le président de la Confédération.
■ Un des événements les plus suivis du monde
Les funérailles de la reine sont un événement médiatique sans précédent puisqu’elles sont diffusées en mondovision sur toute la planète. Plus de quatre milliards de personnes suivraient en ce moment même les funérailles de la reine Elisabeth II. Ce sont des estimations, mais ce serait un record absolu d’audience pour un événement unique.
Cela surpasse les audiences des plus grandes compétitions sportives. Les seuls événements planétaires capables de rivaliser sont par exemple une finale de Coupe du monde de football, le sport le plus populaire au monde, suivie en moyenne par 3 milliards de personnes. Les cérémonies d’ouverture des JO d’été peuvent réunir jusqu’à 2 milliards de personnes.
Au-delà de la télévision, l’événement devrait également être très suivi sur les réseaux sociaux. Déjà, lors de l’annonce de la mort de la reine le 8 septembre, un record de 1834 tweets par seconde a été enregistré sur Twitter. Durant la journée, pas moins de 20 428 838 tweets ont été recensés par le cabinet Visibrain, un record. Le tweet de la famille royale annonçant la mort de la reine a lui été «aimé» par plus de 2,5 millions de personnes.
■ Une foule émue au coeur de Londres
Des funérailles grandioses, conclues par deux minutes de silence: un Royaume-Uni étreint par l’émotion fait ses adieux en grande pompe à Elisabeth II, souveraine dévouée et «joyeuse» à la popularité planétaire, en présence de centaines de dignitaires étrangers.
Les images de notre correspondant sur place Eric Albert:
La procession funéraire vue de la foule https://t.co/ZUzSWYmZJA
— IciLondres (@Eric Albert)19 janvier 2022
■ Procession dans la capitale britannique
Après la cérémonie religieuse dans l’abbaye de Westminster, le cercueil de la reine est remis sur l’affût de canon et parade dans la capitale britannique. Il passera par Broad Sanctuary, Parliament Square, Parliament Street, Whitehall, Horse Guards, Horse Guards Road, The Mall, Queen’s Gardens, Constitution Hill et Apsley Way. Il achèvera son périple à l’arc de triomphe de Wellington, situé à Hyde Park Corner.
Début de la procession. https://t.co/fIwv1FkZxk
— IciLondres (@Eric Albert)19 janvier 2022
Pendant toute la procession, la famille royale suivra l’affût de canon, au son des cloches de Big Ben. Par ailleurs, toutes les minutes, un coup de canon tonnera à Hyde Park.
Parmi les innombrables détails de cet enterrement, Charles III a demandé que les couronnes mortuaires soient réalisées à partir des fleurs des jardins de Buckingham Palace, de Clarence House, sa résidence officielle et de Highgrove, sa résidence privée dont il aime tant le jardin, qu’il a développé à son goût.
Parmi les fleurs et plantes coupées se trouvent du romarin, symbole de la mémoire, ainsi que du myrte, symbole d’un mariage heureux, venant d’une plantation réalisée à partir d’une branche du bouquet de mariage d’Elizabeth II en 1947. Du chêne anglais, symbole de la force de l’amour, en fait également partie. Enfin, toujours à la demande du roi, les couronnes mortuaires sont entièrement biodégradables, avec une base en mousse des bois et chêne.
■ «God Save the King»
Le temps s’est figé pour deux minutes de silence en mémoire de la reine Elisabeth II, dans l’abbaye de Westminster à Londres comme dans tout le Royaume-Uni, à l’issue du service religieux pour les funérailles de la souveraine.
La cérémonie s’est achevée dans l’abbaye par l’hymne national, «God Save the King», chanté par le chœur de l’abbaye de Westminster et celui de la chapelle royale du palais de St James.
■ Une vie «consacrée au service de la nation»
L’archevêque de Canterbury Justin Welby, chef spirituel de l’Eglise anglicane, rend hommage à la vie d’Elisabeth II, «consacrée au service de la nation et du Commonwealth», et à son caractère «joyeux».
«Dans un discours connu prononcé pour ses 21 ans, sa défunte Majesté a déclaré que sa vie entière serait consacrée au service de la nation et du Commonwealth (organisation réunissant de nombreuses ex-colonies britanniques, ndlr). Rarement une promesse aura été aussi bien tenue», a déclaré l’archevêque. «Elle était joyeuse, présente pour tant de monde, touchant une multitude de vies», a-t-il déclaré.
■ Les dernières funérailles d’Etat: Winston Churchill en 1965
Les obsèques de la reine Elisabeth II n’ont rien de comparable avec celles de précédentes personnalités importantes du Royaume-Uni comme le prince Philip, l’époux de la reine, l’ancienne première ministre Margaret Thatcher, ou encore la très populaire princesse Diana.
Il s’agit de funérailles d’Etat, un événement extrêmement rare puisque seule une poignée de personnalités y ont eu droit depuis des centaines d’années. Les dernières funérailles d’Etat, celles du premier ministre Winston Churchill, remontent à 1965. Avant lui, le roi George VI y avait eu droit en 1952.
■ Cérémonie religieuse à Westminster
Le service funéraire a commencé en l’abbaye de Westminster. La dernière fois que ce haut lieu de la royauté a servi aux funérailles d’un monarque, c’était en 1760 pour le roi George II. C’est le doyen de Westminster, David Hoyle, qui dirigera la cérémonie.
David Hoyle est devenu le 39e doyen de Westminster en 2019. Il est chargé de superviser le côté spirituel de l’abbaye de Westminster. Il a auparavant travaillé comme aumônier et membre du Magdalene College, à Cambridge, comme vicaire de Christ Church, à Southgate, et comme directeur du ministère et chanoine résident de la cathédrale de Gloucester.
L’archevêque de Canterbury, Justin Welby s’occupera du sermon.
La Sonnerie aux morts retentira à 12h55. S’ensuivront alors deux minutes de silence. Le service funéraire s’achèvera officiellement à 13h00 avec le Last Post & Reveille. Il s’agit de la sonnerie aux morts réglementaire en usage dans les armées du Commonwealth.
■ Arrivée de la reine à l’abbaye de Westminster
Le cercueil de la reine Elisabeth II est entré dans l’abbaye de Westminster, suivi par le roi Charles III et les autres enfants de la reine, pour ses funérailles d’Etat.
Le palais de Buckingham a publié l’ordre du service:
At 11:00 am Her Majesty The Queen's State Funeral will take place at Westminster Abbey. Read the Order of Service:
— RoyalFamily (@The Royal Family)19 janvier 2022
■ Le cercueil de la reine quitte le palais de Westminster
Les porteurs transportent le cercueil royal depuis son catafalque situé dans le hall de Westminster jusqu’à l’abbaye, grâce à un attelage monté sur un affût de canon. Celui-ci est tiré non pas par des chevaux, mais par 142 jeunes marins avec des cordes, comme c’est l’usage pour les funérailles nationales.
Le cortège est mené par une masse de cornemuses et de tambours des régiments écossais et irlandais, de la brigade des Gurkhas et de la Royal Air Force, soit 200 musiciens.
Le State Gun Carriage est un affût de campagne qui est sous la garde de la Royal Navy depuis 1901, date à laquelle il a été retiré du service actif pour les funérailles de la reine Victoria. Le State Gun Carriage a également été utilisé pour les funérailles du roi Edward VII, du roi George V, du roi George VI, de Winston Churchill et de Lord Louis Mountbatten. Comme lors des occasions précédentes, le char d’assaut sera tiré par des membres de la Royal Naval Ratings, au nombre de 142, qui sont des membres du personnel de service.
■ Chefs d’Etat et dignitaires s’installent dans l’abbaye de Westminster
Le président américain Joe Biden, accompagné de la première dame Jill Biden, a notamment salué le président de la Confédération Ignazio Cassis, également présent aux funérailles d’Etat de la reine Elisabeth II.
Les présidents américain et français sont arrivés à l’abbaye de Westminster. Joe Biden a obtenu l’autorisation d’utiliser sa limousine présidentielle blindée, dite «The Beast». Et ce, contrairement à d’autres dirigeants à qui il a été demandé de venir à l’abbaye à bord des bus affrétés par les autorités.
The Beast est arrivée. Joe Biden est là. https://t.co/Y34KZUEKvM
— IciLondres (@Eric Albert)19 janvier 2022
Le Times (article en accès restreint) s’en amusait hier: «Peut-on avoir une petite pensée pour le responsable de l’Élysée qui a dû annoncer au président Macron qu’à Londres, il devrait monter dans le bus?». Le président français, qui sera en effet présent, aurait dit non au bus mais on ignore encore quels arrangements ont été trouvés.
Outre l’actuelle première ministre du Royaume-Uni Liz Truss, les six anciens premiers ministres britanniques encore en vie sont là: Boris Johnson, Theresa May, David Cameron, Gordon Brown, Tony Blair et John Major.
■ Fanfares, cornemuses et musiciens prennent la direction du Palais de Westminster
Près de 200 musiciens accompagneront le cercueil de la reine lors de sa procession dans les rues de Londres.
Ils se composent d’une masse de cornemuses et de tambours des régiments écossais et irlandais, de la brigade des Gurkhas et de la Royal Air Force. Ils feront également partie du cortège funèbre accompagnant le cercueil du Palais de Westminster jusqu’à l’abbaye.
■ Les invités aux funérailles de la reine commencent à prendre place dans l’abbaye de Westminster
Trois heures avant le début des funérailles de la reine Elisabeth II, les portes de l’abbaye de Westminister se sont ouvertes à Londres pour accueillir les invités. Des membres des King’s Guards, qui gardent les résidences royales, ont pénétré dans l’édifice. Plus de 2000 personnes doivent participer à la cérémonie, dont des centaines de chefs d’Etat et de représentants de familles royales ou princières. Les premiers invités prennent place dans l’abbaye de Westminster.
Deux soldats se sont positionnés à l’entrée. Les premiers invités sont arrivés, vêtus de noir, aux contrôles de sécurité. L’un d’entre eux était le ministre des Finances Nadhim Zahawi. L’office religieux doit se tenir à 12h00 (heure suisse).
■ Témoignages: «On est fières de venir ici, participer à cet événement historique»
Des centaines de Britanniques se sont levés à l’aube lundi pour venir assister aux funérailles de la reine Elisabeth II, cherchant les meilleurs places pour voir passer la procession qui transportera son cercueil. Victoria Bones, 42 ans et Sophie Denham, 26 ans, sont venues de Newcastle. Elles sont arrivées dimanche matin à Londres, ont fait la queue pendant 12 heures pour rendre hommage à la Reine à Westminster Hall, sont allées dormir quelques heures avant de venir aux funérailles.
La famille de Sophie a enregistré la vidéo du moment où on voyait les deux femmes passer devant le cercueil à la BBC. «On est fières de venir ici, participer à cet événement historique.»
Derrick Budden est un vétéran de la marine qui a servi dans les années 1980, dans le Golfe. «En tant que militaire, la Reine était notre patronne. C’était pour «la Reine et le pays».»
Maxine Roberts et sa fille Elin sont venues de Silverstone, à deux heures de route. Le lien que la Reine symbolisait entre les générations la touche. «Elle est née et est morte la même année que la grande-mère», souligne Elin, émue.
«Cette constance était la grande force de la Reine, poursuit sa mère. La Reine n’était sans doute pas aussi populaire il y a trente ans. Elle n’était pas parfaite, sa famille a connu des problèmes, des divorces. Mais elle a toujours tenu bon et continué, s’élevant au-dessus de la mêlée.»
■ Pas de «débat» sur la place de la monarchie au Canada
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé dimanche de rouvrir le débat constitutionnel sur la place de la monarchie britannique, dont le souverain est automatiquement le chef d’Etat du Canada.
«Pour moi, ce n’est pas une priorité. Ce n’est même pas quelque chose dont je compte débattre», a-t-il déclaré à Radio-Canada à la veille des funérailles de la reine Elisabeth II. «Faire un changement aussi profond dans un système qui est parmi les meilleurs, les plus stables dans le monde, pour moi, maintenant, ce n’est pas une bonne idée», a tranché Justin Trudeau, évoquant «un moment complexe et compliqué».
Ancienne colonie britannique devenue indépendante en 1867, le Canada est une monarchie constitutionnelle ayant le souverain du Royaume-Uni pour chef d’Etat. Avec le décès d’Elizabeth II, le débat sur la place de la monarchie a été relancé. Selon un sondage publié vendredi, 58% des Canadiens souhaitent la tenue d’un référendum sur le maintien ou non dans la Couronne. Il s’agit d’une hausse de cinq points en un an.
■ Aux funérailles, une attente qui a commencé hier soir
«C’est le roi, c’est le roi!» Le groupe de gamins se précipite vers la voiture qui passe derrière Horse Guards Parade. Le policier en faction sourit et les détrompe: «Non, le roi ne se déplace pas en Hyundai.» Il est près de vingt heures dimanche soir, et pour la petite troupe, âgée au plus d’une dizaine d’années pour les plus vieux, c’est l’aventure. Ils sont venus en famille pour camper toute la nuit à St James Park, pour être au premier rang quand le cortège funéraire passera.
Le long du Mall, la grande avenue menant à Buckingham Palace, et dans le parc, les tentes s’alignent par dizaines. Des milliers d’autres personnes sont là, équipées d’un simple sac de couchage, voire parfois juste d’un bon manteau. La nuit s’annonce fraîche mais le lendemain sera – ils le disent tous – historique.
Vendredi, Ellie Stainforth a déjà fait la queue 14 heures pour aller rendre hommage au cercueil à Westminster Hall, dans la chapelle ardente. «C’était tellement impressionnant, le silence qui régnait en particulier.» Elle a 26 ans et fait se détromper ceux qui affirment que les jeunes ne s’intéressent pas à la royauté, alors qu’elle s’apprête à passer la nuit sur le Mall avec sa mère, venue la rejoindre sur place. «Je suis venue pour ma grand-mère, aujourd’hui décédée mais qui adorait la Reine», précise-t-elle. «Elisabeth II était le dernier lien qu’on avait avec la génération de mes parents», ajoute sa mère, Helen Stainforth.
Cette Reine, qui est née quand le cinéma parlant balbutiait et que l’empire britannique existait encore, a connu quinze premiers ministres et une longévité que seul Louis XIV, en France, bat encore. Cette constance, ce point de référence permanent, revient régulièrement dans les discussions.
Comme souvent depuis le début des dix jours très spéciaux qui ont fait suite au décès de la Reine, des amitiés nouvelles se forment pendant ces attentes interminables. Voilà quelques heures que Trevor Boulden, 69 ans, discute avec les deux femmes. L’hommage à Elisabeth II va de soi pour lui: «C’est vrai, elle est née privilégiée, mais ce qui compte est ce qu’elle a fait de ses privilèges. Elle les a utilisés pour faire son devoir avant toute autre chose et servir son peuple.»
■ Les derniers visiteurs rendent hommage au cercueil de la reine Elizabeth II
■ Une procession très codifiée
La procession qui mènera le cercueil de la reine Elisabeth à l’abbaye de Westminster pour ses funérailles d’Etat, puis vers Windsor pour son inhumation, s’inscrit en droite ligne dans la tradition de la monarchie britannique.
Des marins de la Royal Navy vont tirer avec des cordes l’attelage monté sur un affût de canon transportant le cercueil de la défunte, tandis que d’autres, soit 142 au total, suivront pour servir de frein à l’attelage. Huit soldats du 1er bataillon de la Queen’s Company Grenadiers Guards auront la lourde tâche de porter le cercueil de la reine de Westminster Hall jusqu’à l’affût de canon, puis pour l’emmener à l’intérieur de l’abbaye de Westminster une fois la procession achevée.
Si les membres de la famille royale, menée par le nouveau roi Charles III, suivront le cercueil, l’attelage sera lui notamment précédé de membres de la maison royale de la reine Elisabeth II, comme le directeur de la Collection royale, le «Comptroller» du bureau du Lord Chamberlain, un des départements de la maison royale, ou encore le secrétaire particulier de la reine.
Devant eux, avanceront les orchestres de cornemuses et tambours de régiments écossais et irlandais, une brigade de Gurkhas, des soldats d’origine népalaise mais membre de l’armée britannique, ou encore 200 musiciens de la Royal Air Force.
6000 soldats, marins ou pilotes de l’armée britannique prendront part à la procession ou seront déployés tout au long du passage du cortège, a indiqué dimanche sur la BBC l’amiral Tony Radakin, chef d’état-major des armées. A plusieurs reprises sur le trajet du cercueil, ils effectueront un salut royal, par exemple au passage devant le Mémorial de la reine Victoria.
■ Le programme détaillé des funérailles
7h30: l’exposition du cercueil prend fin à Westminster Hall, qui ferme au public, pour son transfert à l’abbaye voisine de Westminster.
10h: ouverture des portes à l’abbaye de Westminster.
10h35: le cercueil est porté depuis le catafalque, imposante plateforme où il reposait, jusqu’à l’affût de canon qui attendra devant la porte nord de Westminster Hall.
11h44: l’affût de canon de la Royal Navy se met en route pour une courte procession jusqu’à l’abbaye de Westminster, tiré par 142 marins.
11h52: le cercueil arrive à la porte ouest de l’abbaye de Westminster, suivi à pied par le fils aîné et héritier de la reine, le roi Charles III et les autres membres de la famille royale. Le cercueil est porté depuis l’affût de canon à l’intérieur de l’édifice.
12h: les funérailles d’Etat commencent, menées par le doyen de Westminster David Hoyle. Le sermon sera délivré par l’archevêque de Canterbury Justin Welby, chef spirituel de l’Eglise anglicane dont le souverain britannique est le chef formel.
12h55 (environ): le clairon sonne, suivi de deux minutes de silence dans tout le Royaume-Uni.
13h (environ): la cérémonie s’achève par l’hymne national et une lamentation musicale.
13h15: le cercueil est tiré sur l’affût de canon en direction de Wellington Arch à Hyde Park Corner, près du palais de Buckingham, suivi par la famille royale et une procession, au son de Big Ben et de coups de canon.
14h (environ): le cercueil arrive à Wellington Arch, puis placé dans le corbillard royal pour prendre la direction de Windsor.
16h10: le corbillard arrive à Windsor et s’engage sur «the Long Walk», impressionnante allée rectiligne de plus de 4 kilomètres qui mène au château de Windsor.
16h40 (environ): le roi et les principaux membres de la famille royale rejoignent la procession à pied à partir du Quadrangle, la grande cour du château de Windsor, avant que le cortège ne s’arrête à la chapelle à 15H53.
17h: la cérémonie funèbre débute à la chapelle Saint-Georges en présence des membres de la famille royale et des 15 Premiers ministres des royaumes qui ont exercé avec le souverain britannique comme chef d’Etat. Environ 45 minutes plus tard, le cercueil descend dans la crypte royale.
20h30: une cérémonie privée d’inhumation se tient au Mémorial du roi George VI à la chapelle Saint-Georges. La reine repose aux côtés de son époux le prince Philip.