La police a arrêté mardi après-midi à Winterthour (ZH) deux hommes de 18 et 24 ans, soupçonnés d'être liés à l'attentat survenu lundi soir à Vienne. Une unité spéciale a procédé aux arrestations en accord avec les autorités autrichiennes. L'enquête policière ouverte après l'attentat meurtrier de Vienne a permis d'identifier les deux suspects arrêtés à Winterthour, indique la police cantonale zurichoise. Celle-ci a mis en place une cellule spéciale «Vienne». Le lien exact entretenu entre les deux jeunes hommes, le terroriste abattu lundi et les suspects arrêtés à Vienne fait l'objet de l'enquête.

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Les personnes arrêtées sont des «collègues» du terroriste, a déclaré mardi soir la ministre de la justice Karin Keller-Sutter lors d'une table ronde organisée par le quotidien St. Galler Tagblatt. «Les trois hommes se sont également rencontrés physiquement», a-t-elle déclaré, citée dans l'édition en ligne du journal.

La conseillère fédérale ajoute ne pas avoir été surprise par les attentats en France et en Autriche pendant l'actuelle pandémie de coronavirus. «Durant une crise, cela peut causer encore plus de dégâts et de consternation», souligne-t-elle.

Suspects connus des autorités

Dans un tweet, l'Office fédéral de la police (fedpol) précise que les deux personnes arrêtées sont connues des autorités par des procédures du Ministère public de la Confédération liées au terrorisme.

L'enquête est menée conjointement par l'Office fédéral de la police (fedpol), le Service de renseignement de la Confédération (SRC) ainsi que les autorités cantonales et autrichiennes, a précisé le SRC en soirée.

L'attentat islamiste de lundi soir dans la capitale autrichienne a fait quatre morts et 22 blessés.

Attentat revendiqué par l'Etat islamique 

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les fusillades perpetrées à Vienne dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram mardi.

Le communiqué de l'EI impute à un «soldat du califat» les fusillades meurtrières près d'une synagogue et de l'opéra. Dans un texte séparé, accompagné d'une photo de l'assaillant armé, l'agence de propagande Amaq évoque «une attaque aux armes à feu menée hier (lundi) par un combattant de l'Etat islamique dans la ville de Vienne».