Attentats de Bruxelles: un procès chaotique miné par des polémiques à répétition
Box inadaptés, fouilles à nu systématiques contestées: les accusés dénoncent une «hystérie sécuritaire». Rebondissements et retards se multiplient pour ce qui reste un des plus grands rendez-vous de l’histoire judiciaire belge
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son démarrage aura été à la fois poussif et chahuté. A Bruxelles, 2023 sera l’année du jugement des auteurs des attentats djihadistes qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016, à l’aéroport et dans le métro de la capitale belge. Le procès, historique, a débuté le 5 décembre et pourrait se prolonger jusqu’en juin. Mais très rapidement, des couacs sont survenus.
Sur le banc des accusés, neuf individus. Deux comparaissent libres. Un dixième accusé est jugé par défaut, présumé mort en Syrie. Six ont déjà été condamnés à de lourdes peines en lien avec les attaques du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Parmi eux: Salah Abdeslam, sous le coup d’une peine de perpétuité incompressible. Arrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles, il était déjà en prison le jour des attentats qui ont endeuillé la capitale belge. Selon des documents du Service public fédéral justice relayés par Het Laatste Nieuws, le procès pourrait coûter environ 35 millions d’euros. Ce qui en ferait le plus coûteux de l’histoire du pays.