«Le fait d’être loin de chez soi, de sa famille, est terrible. Je passais mon temps à suivre les infos, à appeler mes proches pour voir si tout le monde va bien», témoigne Anna. Le 15 février, neuf jours avant le début de la guerre, elle a quitté Kiev pour Lviv avec sa fille de 7 ans. «On entendait tellement de rumeurs sur la possibilité d’une offensive russe.» De Lviv, elle part ensuite se réfugier chez des amis dans un village situé au sud des Carpates, à la frontière polonaise. «Je ne serais jamais partie si je n’avais pas d’enfant et si toute ma famille ne m’y avait pas poussée.»