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Pourquoi la Belgique ne parvient pas à s’excuser pour son passé colonial

Rouvrir les plaies du passé a un coût. Après deux ans et demi de travaux, une commission parlementaire s’est heurtée à un mur. Le débat sur la colonisation belge peine à s’imposer, par crainte de devoir verser des indemnisations financières

Une statue du roi Leopold II vandalisée dans le parc de Tervuren, près de Bruxelles, le 10 mai 2020. — © STEPHANIE LECOCQ / KEYSTONE
Une statue du roi Leopold II vandalisée dans le parc de Tervuren, près de Bruxelles, le 10 mai 2020. — © STEPHANIE LECOCQ / KEYSTONE

Une dent en or. Voilà ce que le premier ministre belge Alexander De Croo a remis le 20 juin 2022, à Bruxelles, aux enfants de Patrice Lumumba, le premier dirigeant de la République du Congo, ex-Congo belge devenu indépendant en 1960. Une dent au cœur de tensions. Patrice Lumumba a été assassiné le 17 janvier 1961, avec la complicité de mercenaires belges au Katanga. Son corps a ensuite été découpé en morceaux et dilué dans de l’acide sulfurique. Seules deux dents ont été épargnées. Dont celle remise en juin 2022.

Les révélations du commissaire de police belge, Gerard Soete, qui a raconté comment il a participé à la disparition du corps de Lumumba et de deux autres personnes assassinées, et décidé de garder deux dents arrachées, ont été rendues publiques en 1999, un an avant sa mort. La famille de Lumumba porte plainte contre l’Etat belge en 2011. Et a fini par obtenir la restitution d’une dent.

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