La maison en bois de Diomina Valentina n’a pas résisté à l’impact. Toiture arrachée, planches déchirées, poêle cassé: «La maison est irrécupérable», constate, impassible, cette femme de 73 ans. Aidée par des voisins, elle transforme l’abri de jardin en chambre. Un foyer de cendres, entouré de quelques briques rouges, sert désormais à préparer le bortsch. A Mykhailivka-Rubezhivka, un village à 33 km de Kiev, «se nourrir n’a jamais été un problème. Ici, on a tous des réserves de patates et des conserves à la cave. On échange en fonction des besoins», rapporte Vitali, un voisin.