«Vous comprenez, mes soldats ont bu. Ils veulent s’amuser»
Reportage
AbonnéDepuis le retrait de l’armée russe de la périphérie de Kiev, les témoignages de femmes violées se multiplient. Mais pour les experts, il est encore trop tôt pour considérer le viol comme une «arme de guerre» de l’armée russe

Le 9 mars dernier, les combats font rage à 46 km de Kiev. Après avoir monté leur campement à la lisière de la forêt, les soldats russes veulent sécuriser leurs positions. L’un d’entre eux, Oleg, 19 ans, accompagné par un homme du village le plus proche dont nous tairons le nom, commence son porte-à-porte. Il réquisitionne les téléphones, les cartes SIM et les armes des habitants. Dans la maison du fond de l’impasse, c’est Veronica* qui leur ouvre. Avant de continuer sa tournée, le soldat lui demande d’accrocher un drap blanc à la porte pour qu’ils sachent que quelqu’un y habite.