«Un agent du Maroc au sein du Parlement européen.» Voilà comment la Portugaise Ana Gomes, qui a été eurodéputée pendant quinze ans, qualifie Pier Antonio Panzeri. Inculpé pour participation à une organisation criminelle, corruption et blanchiment d’argent, Panzeri, 67 ans, est l’homme au cœur de l’affaire qui agite le Parlement européen depuis plusieurs semaines. Eurodéputé entre 2004 et 2019, l’Italien, qui a présidé la commission Maghreb ainsi qu’une sous-commission des droits de l’homme, est soupçonné d’être le cerveau d’un puissant réseau de corruption au profit du Qatar et du Maroc.