Ces annulations on touché un vol sur cinq entre 07h et 14h samedi au départ ou à l'arrivée de Roissy, contre un vol sur six jeudi et vendredi. Soit 150 vols supprimés sur 1300, selon un porte-parole du Groupe ADP. L'autre grand aéroport de la région parisienne, Orly, n'a pas été affecté.
Vendredi, les pompiers ont été rejoints par d'autres salariés d'ADP et de sous-traitants dans le cadre d'un mouvement intersyndical et interprofessionnel pour les salaires et les conditions de travail, dont le préavis court tout le week-end.
Selon Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, de nouveaux préavis ont également été déposés pour le week-end prochain, qui marquera le début des vacances scolaires d'été et voit traditionnellement un pic de fréquentation. Les négociations de vendredi, qui n'ont pas abouti, portaient sur les salaires au sein du Groupe ADP, contrôlé en majorité par l'Etat.
Le gouvernement va «continuer à échanger avec les syndicats pour trouver une sortie de crise», a assuré vendredi Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement. «L'idée que nos compatriotes ne puissent pas partir en vacances n'est pas viable», a-t-elle ajouté.
Les voyagistes craignent «le pire»
La veille, des associations de voyagistes avaient estimé que les perturbations dans les aéroports ces dernières semaines «font craindre le pire pour les vacances et les voyages des Français et des Françaises».
Eurocontrol, l'organisme de surveillance du trafic aérien du Vieux continent, estime que celui-ci pourrait retrouver en août jusqu'à 95% de son niveau de 2019, avant la crise sanitaire qui a divisé la fréquentation par trois en 2020.
Pourtant, l'été s'annonce très difficile pour le secteur, qui peine à retrouver son efficacité opérationnelle après la pandémie et connaît de nombreux mouvements sociaux, au sein de compagnies comme d'installations aéroportuaires.