Jean-Luc Mélenchon a confirmé jeudi soir qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession dans sa circonscription marseillaise. Il la confie à Manuel Bompard, son directeur de campagne, cheville ouvrière de la Nouvelle Union populaire et figure majeure des Insoumis. Ce faisant, le candidat de la gauche radicale qui a échoué à la troisième place de l’élection présidentielle, avec un score surprise particulièrement haut, se place au-dessus de la mêlée, dans le rôle qu’il s’est inventé de candidat au poste de premier ministre de cohabitation. S’il a peu de chances d’aboutir, le projet lui permet de se positionner pour passer la main ou se préparer à la prochaine élection présidentielle. Il avait pourtant laissé entendre que 2022 serait sa dernière campagne, et se passer de la tribune de l’Assemblée est risqué. Mais, pour lui, l’essentiel est fait: avec son union de la gauche miraculeuse, son parti a pris le leadership de ce côté de l’hémicycle et se profile en principal mouvement d’opposition du quinquennat.