Le décor des élections législatives françaises est planté
ANALYSE
AbonnéAvec un Jean-Luc Mélenchon qui n’est pas candidat, un Eric Zemmour qui l’est, une Marine Le Pen qui fait profil bas et un nouveau gouvernement qui se dessine, la campagne peut commencer

Jean-Luc Mélenchon a confirmé jeudi soir qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession dans sa circonscription marseillaise. Il la confie à Manuel Bompard, son directeur de campagne, cheville ouvrière de la Nouvelle Union populaire et figure majeure des Insoumis. Ce faisant, le candidat de la gauche radicale qui a échoué à la troisième place de l’élection présidentielle, avec un score surprise particulièrement haut, se place au-dessus de la mêlée, dans le rôle qu’il s’est inventé de candidat au poste de premier ministre de cohabitation. S’il a peu de chances d’aboutir, le projet lui permet de se positionner pour passer la main ou se préparer à la prochaine élection présidentielle. Il avait pourtant laissé entendre que 2022 serait sa dernière campagne, et se passer de la tribune de l’Assemblée est risqué. Mais, pour lui, l’essentiel est fait: avec son union de la gauche miraculeuse, son parti a pris le leadership de ce côté de l’hémicycle et se profile en principal mouvement d’opposition du quinquennat.