La démocratie directe s’invite dans la présidentielle française
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AbonnéLe recours plus fréquent au référendum est souvent réclamé par les électeurs dans les sondages. S’agit-il de démocratie directe? La réponse dépend des candidats à moins d’une semaine du premier tour, le 10 avril

Jean Lassalle l’a promis: s’il est élu président de la République, le pittoresque député des Pyrénées-Atlantiques instaurera le référendum d’initiative citoyenne, le fameux RIC réclamé par les Gilets jaunes. Fin mars, lors d’un déplacement dans le Rhône, le candidat indépendant et haut en couleur, aujourd’hui crédité de 2,5% des intentions de vote (il avait recueilli 1,2% en 2017) a refait sienne la proposition de loi qu’il avait présentée en vain à l’Assemblée nationale en octobre 2021. Il proposait alors de réviser l’article 89 de la Constitution française pour y introduire la possibilité pour les citoyens de déclencher un référendum afin de la réviser, et d’imposer le recours au vote populaire pour toute modification de la loi fondamentale. Une réforme défendue par la jeune activiste Clara Egger, aujourd’hui enseignante aux Pays-Bas et candidate malheureuse à la présidentielle, faute de parrainages d’élus (elle n’en avait réuni que 36 sur les 500 requis).