A l’écran, la carte de l’Ukraine, recouverte d’une mer de points rouges. Ces «épingles», familières aux utilisateurs de Google Maps, ne pointent pas ici une destination mais la destruction – celle touchant des sites ou institutions culturels depuis le début de la guerre. On doit cette image, frappante, à l’Unesco et au centre satellitaire des Nations unies (Unosat), qui ont développé une nouvelle plateforme de recensement s’appuyant sur des vues du ciel. Présentée mercredi, avant sa mise en ligne prochaine, celle-ci esquisse un bilan inquiétant: 207 sites auraient à ce jour subi des dommages – monuments, musées, églises, bibliothèques…