Au total, quatre journalistes français avaient été enlevés et séquestrés par l’EI entre juin 2013 et avril 2014. Edouard Elias et Pierre Torres, également cités comme témoins au procès du quadruple assassinat du musée juif, n’ont pas fait le déplacement.
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Parmi ses geôliers, Nicolas Hénin a assuré avoir également reconnu «Abou Idriss» alias le Belgo-Marocain Najim Laachraoui, artificier des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), mort en kamikaze à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016. Ces deux attaques avaient été revendiquées par le groupe Etat islamique. Didier François a affirmé avoir été victime de sévices et «d’une quarantaine de coups de matraque» de la part de Mehdi Nemmouche même si les violences et «tortures» visaient surtout les prisonniers syriens et irakiens.
«Nous tenir en permanence sous contrôle»
A propos de ses geôliers, le journaliste de la radio Europe 1 a fait valoir: «le but du jeu c’était de nous tenir en permanence sous contrôle». «Le mode de domination c’était d’être cyclothymique, le même qui va rentrer à un moment pour vous donner un thé va venir le lendemain vous mettre une raclée», a-t-il poursuivi.
Au procès de Bruxelles Mehdi Nemmouche, 33 ans, est accusé d’avoir abattu de sang-froid le 24 mai 2014 au musée juif un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du site. Il nie les faits. La séquestration des journalistes à Alep fait l’objet d’une procédure judiciaire distincte en France, dans laquelle le jihadiste a été inculpé fin 2017.