«Diplomatie de catastrophe»: quand les ennemis d’Erdogan volent au chevet de la Turquie
Turquie
AbonnéAprès le séisme, les pays occidentaux multiplient leurs offres d’aide à la Turquie. Une solidarité internationale spontanée mais qui s’inscrit également dans un contexte diplomatique dépassant largement les enjeux humanitaires

Grèce, Arménie, Israël, Suède ou même le Kurdistan syrien: quelques heures après le séisme qui a fait au moins 5000 morts en Turquie et en Syrie, les adversaires de Recep Tayyip Erdogan volaient à son secours, proposant des aides concrètes ou multipliant sur les réseaux sociaux des déclarations d’amitié ou de solidarité. Lundi, sur le terrain turc dévasté, l’équipe grecque était l’une des premières à l’œuvre: une vingtaine de pompiers, de l’aide humanitaire et un appel symbolique entre le président turc et le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, dont la relation orageuse avait ravivé les passes d’armes en mer Egée ces derniers mois. La terre tremble et tout est oublié? Au-delà des tensions et de l’onde de choc, la «diplomatie du séisme» répond à la catastrophe, entre stratégie politique et réelle solidarité.