Elisabeth Borne échappe de justesse à la censure et la réforme des retraites passe le cap parlementaire
A la suite du passage en force sur les retraites, l’Assemblée nationale se prononçait ce lundi sur deux motions de censure visant la première ministre française et ses ministres
Après un week-end de débordements violents et avant une nouvelle grande journée de mobilisation nationale organisée par les syndicats ce jeudi 23 mars, la première ministre française, Elisabeth Borne, et son gouvernement (ainsi que leur réforme des retraites) peuvent respirer et aller de l’avant… pour l’instant. Les motions de censure les visant ce lundi ont effectivement été rejetées.
Après le passage en force du jeudi 16 mars avec le recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de valider un texte sans vote mais en mettant en jeu la confiance au gouvernement, l’Assemblée nationale se prononçait ce lundi après-midi sur deux motions de censure visant Elisabeth Borne et ses ministres. La première, transpartisane, portée par un groupe d’indépendants à tendance centriste, puis une seconde portée par le Rassemblement national (RN). Si cette dernière n’avait aucune chance de passer, le parti de Marine Le Pen demeurant un repoussoir pour le reste des députés, la première était faite pour rassembler le plus largement possible et a finalement été rejetée à 9 voix près, un score historiquement serré. Avec 278 voix, elle a effectivement réuni un grand nombre de députés, y compris au sein de la droite traditionnelle, qui portait une telle réforme dans son programme.