«Du balcon, on voyait les roquettes voler au-dessus de nous. A Energodar [ville jouxtant la centrale de Zaporijjia], tout le monde est de plus en plus inquiet, les bombardements s’intensifient, c’est pour ça qu’on a décidé de partir», raconte Valentina, 64 ans, depuis le parking d’une grande surface en banlieue de Zaporijjia reconverti en centre de transit. Comme cette employée à la retraite de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, c’est ici qu’arrivent, épuisés, les habitants des régions occupées ayant réussi à rejoindre le territoire contrôlé par les Ukrainiens. «Il nous a fallu sept jours d’attente pour pouvoir passer le check-point russe», explique-t-elle.