Le Conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron, a décidé dimanche de renforcer la sécurité des établissements scolaires à la rentrée en France, le 2 novembre. Il veut aussi mener des «actions concrètes» rapides contre les associations ou individus auteurs de messages de haine après l'assassinat de l'enseignant. Le conseil a également décidé d'agir immédiatement contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux. «Depuis vendredi Pharos (la plateforme de signalement) a identifié 80 messages qui soutiennent l'action de l'agresseur. Ils donneront lieu dès demain (lundi) à des procédures diligentées par la police ou la gendarmerie», comme des convocations ou des perquisitions à domicile, selon l'Elysée.

«C’est un deuil profond.» Une caricature du prophète Mahomet accrochée sur la poitrine, Jules raconte ses trois années d’enseignement. Des mois de calvaire face à des élèves violents, jusqu’au jour où il a reçu un boulon en pleine figure. Il finira à l’hôpital et décidera de mettre fin à sa carrière. Cette violence, il la sent «dans sa chair». Comme des milliers de personnes, il a décidé d’exprimer sa colère dans la rue, place de la République, à Paris, après la mort par décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, non loin de son Collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne.