Sa venue à Genève, programmée le 24 novembre pour une conférence, ne devrait pas susciter autant d’opposition et de remous médiatique. Le 26 octobre, Eric Zemmour est suivi à la trace par les caméras de «sa» chaîne d’information continue CNews à Drancy, une commune du département de Seine-Saint-Denis où il a passé une partie de sa jeunesse. Logique: le polémiste toujours pas candidat est ce jour-là l’invité de l’émission Face à la rue de l’animateur Jean-Marc Morandini, qui n’a jamais caché sa sympathie pour lui. L’exercice est simple: se confronter sans filtre au pays supposé «réel» (une polémique a suivi sur une jeune femme musulmane ayant enlevé son voile) dans une commune de banlieue où tous les ingrédients du discours zemmourien sont réunis. La communauté musulmane y est désormais prééminente dans la vie locale. Et Drancy, durant la guerre, a servi de point de départ aux tragiques trains de la mort qui convoyaient les juifs français vers les camps de concentration nazis.