Un drapeau aux couleurs rouge et noir – celles du nationalisme ukrainien mais aussi, désormais, de la résistance – orne le mur du poste de veille sanitaire de la 5e brigade. Andrei, un médecin, sort fièrement un couteau suisse, cadeau de sa sœur qui vit à Zurich. Des institutions suisses, il connaît l’essentiel: la démocratie directe, le parlement, le Conseil fédéral et, surtout, la neutralité. «C’est la première fois [la deuxième fois: Berne avait repris des sanctions de l’ONU concernant l’Irak, ndlr] dans son histoire que la Suisse adopte des sanctions», se réjouit-il.