«Le Temps» reprend cette semaine une série d'articles publiés par «Le Monde» le printemps dernier sur la manière dont la Russie exerce son influence en dehors de ses frontières.

Episodes précédents:

Evgueni Serebriakov avait fini par croire qu’il n’existait pas de plus beau métier que celui d’espion. Après l’école de formation des services secrets militaires russes (GRU), il avait gravi les échelons jusqu’à devenir chef adjoint de l’unité 26165, tête de pont du cyberespionnage, l’arme préférée du Kremlin. Loin de l’image du geek collé à son ordinateur, cet agent né à Koursk en juillet 1981 s’activait sur le terrain, sous couverture diplomatique. En mission, il ne dédaignait pas, comme à Rio un jour de juillet 2016, de se prendre en photo accompagné d’une jolie femme. Sur l’un de ces clichés, on le voit, ravi, calvitie naissante, lunettes de soleil accrochées à son polo.