La guerre du froid provoquera-t-elle un nouvel afflux de réfugiés ukrainiens?

«Le froid peut tuer.» Ce sont les mots du docteur Hans Kluge, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe, qui est en visite à Kiev, alors que l’hiver est tombé sur l’Ukraine. La saison froide commence à peine et cet hiver sera celui de «la survie», a alerté le médecin, qui craint une explosion du nombre de cas de covid, de pneumonie mais aussi d’intoxications dues à l’utilisation de chauffages artisanaux. L’OMS s’attend à ce que la température atteigne les -20 °C dans certaines régions. Près de la moitié des infrastructures énergétiques du pays ont été détruites par les frappes ciblées de l’armée russe. Selon l’OMS, 10 millions d’Ukrainiens sont aujourd’hui privés d’électricité et de chauffage, soit un quart de la population restée dans le pays. A tel point que les autorités veulent déjà évacuer certains habitants afin qu’ils ne meurent pas de froid ces prochains mois.