Ils n’hésitent pas à le dire, avec le ton du regret qui ne laisse pas de choix. Lucille, 25 ans, étudiante à Sciences Po Lille, s’était promis de voter pour l’écologiste Yannick Jadot. Jean, un peu plus âgé qu’elle, avoue avoir toujours un faible pour le candidat communiste des «jours heureux» (son slogan) Fabien Roussel, élu du Nord. Ils sont nombreux, ces jeunes français dont le cœur bat à gauche, à avoir in fine renoncé à leur première intention de vote.