Rien ne permet de distinguer l’entrée de l’abri de celle d’un bunker abandonné. Derrière une grille descellée, un large escalier de béton s’enfonce dans l’obscurité, la pourriture a mangé les marches, l’air empeste le salpêtre, les nuisibles et la pisse de chat. En bas, à 4 ou 5 mètres sous terre, un long couloir fait un coude et s’abouche à une porte blindée et rouillée. Alexei, le maître des lieux, s’échine à la faire bouger. Elle bascule, un double-rideau de bâches de plastique fait un sas qui ouvre sur une pièce rectangulaire baignée de lumière et habitée.