L’Allemagne annonce l’envoi de plus d’une centaine de chars Leopard 1 «dans les prochains mois» à l’Ukraine

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L’Ukraine va recevoir «au moins 100 chars Leopard 1 A5 (…) dans les prochains mois», annoncent les ministres de la Défense de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark, dans un communiqué commun.

Ces Leopard 1, plus vieux que les Leopard 2 - dont Berlin a promis également à Kiev 14 exemplaires donnés par la Bundeswehr - proviennent des stocks industriels et seront remis à neuf. Cette annonce intervient au moment où le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius effectue une visite surprise à Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans la soirée, a «remercié» les trois pays de «leur soutien pertinent», à l’issue d’un entretien avec Boris Pistorius, dont c’est le premier déplacement en Ukraine depuis sa nomination mi-janvier.

En plus de la livraison des Leopard 1, Berlin, Copenhague et La Haye promettent une formation aux soldats ukrainiens au maniement de ces chars, ainsi que la fourniture de pièces détachées de rechange et des munitions.

Les trois pays indiquent que leur initiative est «ouverte à d’autres partenaires». Ils mentionnent ainsi la Belgique qui a «signalé un intérêt à y participer».

Un incendie s'est déclaré mardi après-midi dans une usine de drones militaires appartenant à l'américain Edge Autonomy, dans la banlieue de la capitale lettone Riga, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Un incendie à haut risque s'est déclaré dans le bâtiment de production, provoquant d'importantes fumées, pouvant nuire à la santé!», ont indiqué de leur côté les pompiers, dans un tweet.

Le site du groupe Edge Autonomy à Riga fabrique des drones militaires exportés vers des pays de l'Otan mais aussi pour l'armée ukrainienne. La ville de Riga abrite aussi le quartier général du groupe américain en Europe.

Basé à San Luis Obispo en Californie, Edge Autonomy est spécialiste de systèmes autonomes, d'optiques avancées et de solutions énergétiques.

Le nouveau ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, dont le pays a annoncé l’envoi prochain de chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, est arrivé mardi à Kiev pour une visite surprise.

«Le «premier» Leopard 2 est arrivé à Kiev», a déclaré sur Twitter le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, en postant une photo le montrant en compagnie de Boris Pistorius en train de tenir un modèle réduit du char allemand. Un porte-parole du ministre ukrainien a confirmé à l’AFP que la photo avait été prise mardi à Kiev.

Le parlement ukrainien a approuvé la nomination d’Ihor Klymenko en tant que nouveau ministre des affaires intérieures du pays, selon The Guardian.

Ihor Klymenko, ancien chef de la police nationale ukrainienne, occupait le poste de ministre de l’intérieur par intérim après la mort de Denis Monastyrsky, le mois dernier, dans un accident d’hélicoptère dans la banlieue de Kiev.

Denis Monastyrskyi, son adjoint et cinq autres hauts fonctionnaires ont été tués lorsque leur hélicoptère s’est écrasé sur une pépinière à Brovary, au nord-est de la capitale. Sept autres personnes ont également été tuées, dont un enfant.

Le parlement ukrainien a également approuvé la nomination de Vasily Malyuk à la tête des services de sécurité du pays, connus sous le nom de SBU.

Le Sénat français a adopté très largement mardi une résolution réaffirmant son soutien à l’Ukraine et appelant le gouvernement à renforcer l’aide fournie, «en particulier les livraisons d’armes». Moins d’une semaine après un discours devant la chambre haute du parlement français du président du parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk, le vote a été acquis par 324 voix contre 16.

Par ce texte, le Sénat, à majorité de droite, appelle l’exécutif, «en lien avec ses partenaires européens, à poursuivre et à renforcer en particulier les livraisons d’armes à l’Ukraine». «C’est maintenant qu’il faut livrer les chars, les missiles, les défenses sol-air et les avions», a affirmé dans l’hémicycle Claude Malhuret, président du groupe Les indépendants, qui a proposé le texte.

Le président du groupe écologiste Guillaume Gontard a demandé «solennellement au président de la République de livrer quelques chars Leclerc à l’Ukraine». Le communiste Pierre Laurent a de son côté déploré que la proposition de résolution ne propose «qu’un seul chemin, l’escalade militaire». «Elle donne en fait le feu vert au franchissement futur de toutes les lignes rouges», a-t-il ajouté.

De fortes explosions ont été signalées dans la ville de Marioupol, occupée par les Russes, dans le sud de l'Ukraine, selon Petro Andriouchtchenko, conseiller du maire de la ville en exil.

Dans une déclaration sur Telegram, rapportée par le média The Kiyv Independent, Andriushchenko a indiqué que les explosions ont été entendues dans le district de Prmorsky. «Cinq fortes explosions d'affilée dans le district Prymorskyi de Mariupol. Notre peuple rapporte qu'elles ont retenti dans la zone du port maritime. C'est exactement là que les occupants ont récemment déployé du matériel militaire et des systèmes de défense anti-aérienne.»

A Yampil, dans l’est de l’Ukraine, Victoria Shipko possède une horloge accrochée au mur de sa salle à manger dont les aiguilles tournent à l’envers pendant que l’artillerie tonne au-dehors.

«Où est la différence!» est écrit en russe sur l’appareil qui égrène à rebours les heures, les minutes et les secondes.

A l’extérieur, le bruit de l’artillerie ukrainienne résonne à travers la vallée gelée – un rappel constant des combats en cours avec l’armée russe pour le contrôle de la campagne environnante. En avril 2022, les forces russes avaient pris Yampil. L’armée ukrainienne les a chassées de la petite ville en septembre.

Aujourd’hui, les habitants craignent une nouvelle offensive russe depuis les collines situées à l’est, alors qu’approche le redoux du printemps.

Victoria Shipko, elle, n’a pas d’opinion tranchée sur le sujet. «S’ils (les Russes) ne tirent pas, c’est du pareil au même pour moi», dit l’ancienne infirmière en psychiatrie de 52 ans.

Les avancées et retraites successives des armées en présence dans la région du Donbass (est), au coeur du conflit, rendent la vie difficile pour les habitants de Yampil, située à quelque 30 km à l’ouest de Kreminna, ville contrôlée par les Russes.

Les stigmates de la guerre sont visibles partout à Yampil, qui a abrité jusqu’à 2000 soldats. Le mât de téléphonie mobile gît au sol dans la rue principale, montrant que les communications sont coupées.

Les responsables ukrainiens estiment que les forces russes se préparent à lancer une offensive décisive de grande envergure dans l’est de l’Ukraine entre la mi-février et la fin février.

Dans le même temps, le Kremlin continue de «mettre en œuvre des régimes de prestations sociales qui ciblent les enfants et les adolescents dans les zones occupées de l’Ukraine afin de consolider le contrôle social et l’intégration de ces territoires dans la Russie», juge l’Institute for the study of war.

«La commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova (nommée par Poutine) travaille probablement directement sur les ordres du président pour mettre en place plusieurs institutions et programmes sociaux dans les zones occupées de l’Ukraine afin de collecter des données personnelles sur les enfants…», poursuit l’organisation américaine.

Les chars de combat Challenger 2 et Leopard britanniques prennent part à l’exercice «Tallinn Dawn» en Allemagne, qui les prépare à se déployer en Estonie. L’exercice de 22 jours a impliqué un groupement tactique blindé de 800 soldats et 250 véhicules, dont les chars Challenger 2, les véhicules de combat Warrior et d’autres véhicules blindés. Il s’agit du type d’équipement que le Royaume-Uni fournit à l’Ukraine pour soutenir sa défense contre la Russie, selon un site spécialisé.

Le Royaume-Uni a été le premier pays à faire don de chars de combat modernes Challenger 2 à l’Ukraine. La formation des forces armées ukrainiennes sur ces équipements commencera fin janvier 2023.

La Russie revendique le «succès» de sa récente offensive dans l’est de l’Ukraine, à l’heure où Kiev s’attend à une attaque russe d’ampleur et réclame que l’Occident augmente et accélère son aide militaire.

Les autorités ukrainiennes estiment en effet que Moscou prépare un nouvel assaut aux alentours du 24 février, date anniversaire de la campagne ordonnée par Vladimir Poutine mais qui a vu l’armée russe échouer à prendre Kiev au printemps et devoir se replier dans l’est et le sud à l’automne.

Notre interview de David Harland, directeur du Centre pour le dialogue humanitaire: «Nous explorons les pistes de négociation entre l’Ukraine et la Russie»

Depuis janvier, l’armée russe, épaulée par les paramilitaires du groupe Wagner et renforcée par des centaines de milliers de civils mobilisés depuis septembre, est repassée à l’offensive, en particulier dans le Donbass, région de l’est dont Moscou revendique l’annexion.

«Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones» de Bakhmout et Vougledar, a affirmé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion avec les cadres de l’armée et de son ministère.

Il a cité les récentes conquêtes de sept localités dont Soledar, petite ville voisine de Bakhmout que les forces ukrainiennes ont cédé en janvier après des combats meurtriers pour les deux camps. Sergueï Choïgou a en outre mis en garde l’Occident contre un accroissement de son aide militaire à l’Ukraine, qui pourrait selon lui «conduire à un niveau imprévisible d’escalade» du conflit.

La maire de Paris Anne Hidalgo se dit désormais opposée à la présence de sportifs russes aux Jeux olympiques de 2024 «tant qu'il y a la guerre» en Ukraine, a précisé mardi son entourage après un entretien à France Info.

Lors d'un précédent entretien fin janvier, la maire de la ville-hôte s'était dite favorable à leur participation «sous une bannière neutre» afin de ne pas «priver les athlètes de leur compétition», un compromis qu'elle juge désormais «indécent».

Lire aussi: «Le drapeau blanc proposé par le Comité international olympique est taché de sang ukrainien»

La Russie a revendiqué mardi le «succès» de sa récente offensive dans l'est de l'Ukraine, à l'heure où Kiev s'attend à une attaque russe d'ampleur et réclame que l'Occident décuple et accélère son aide militaire.

«Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones» de Bakhmout et Vougledar, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, mettant en outre en garde l'Occident contre un accroissement de son aide à l'Ukraine, qui pourrait «conduire à un niveau imprévisible d'escalade» du conflit.

Des cyberattaques menées par des acteurs pro-Russes ont été identifiées ces derniers mois contre la Russie, pour la première fois depuis le début de la guerre. Ceux-ci ont en revanche moins ciblé l'Ukraine d'octobre à décembre que de juillet à septembre. Au total, près de 250 cyberattaques ont affecté ce pays l'année dernière, selon un rapport publié à Genève par le CyberPeace Institute. Avec un peu plus de 70 incidents d'octobre à décembre, le recul atteint 18% sur trois mois.

La vice-présidente américaine Kamala Harris se rendra en Allemagne du 16 au 18 février pour participer à la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, a annoncé sa porte-parole. Elle profitera de cet événement, qui réunit des dirigeants du monde entier et aura lieu presque un an après le début de «l’invasion russe brutale et non provoquée», pour «souligner l’unité et la détermination transatlantique», selon un communiqué. Le voyage de Kamala Harris a aussi pour but d’illustrer «le leadership mondial des Etats-Unis» et leur «engagement durable à soutenir l’Ukraine».

L’Ukraine s’attend à ce que la Russie mobilise jusqu’à un demi-million de soldats de plus dans les mois à venir, selon le chef adjoint du renseignement de défense ukrainien Vadym Skibitskyi, cité par CNN.
«La Russie va mobiliser 300 000 à 500 000 personnes afin de mener des opérations offensives […] au printemps et à l’été 2023», a-t-il déclaré. Ces soldats viendraient s’ajouter aux 300 000 personnes déjà mobilisées en octobre dernier. «Cela prouve que le Kremlin n’a pas l’intention de mettre fin à cette guerre», a-t-il ajouté.

Les forces ukrainiennes présentes dans la ville de Bakhmout, dans l’est du pays, continuent de résister aux attaques incessantes de l’armée russe, a indiqué Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. Le président ukrainien a évoqué des «tentatives de l’occupant d’encercler la ville et d’y briser la défense», ajoutant: «nous leur faisons face». Il s’est également dit «reconnaissant» de l’engagement de chacun des soldats «qui s’engage avec détermination dans la résistance».