L’Allemagne ne regrette pas l’atome
Fukushima, dix ans après
AbonnéBerlin ne compte pas revenir sur sa sortie du nucléaire. Les dernières centrales allemandes seront mises hors service à la fin de 2022

Qui aurait cru que le tsunami qui a frappé la centrale nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2011, se prolongerait politiquement jusqu’à Berlin et resterait ancrée, dix ans plus tard, comme l’un des tournants de la vie politique allemande? C’est pourtant le cas. Le 14 mars 2011, trois jours après la catastrophe au Japon, la chancelière Angela Merkel annonce un moratoire de trois mois sur les centrales nucléaires les plus anciennes. Le 6 juin, avec ses partenaires libéraux du FDP, elle acte la sortie du nucléaire à l’horizon 2022, qui sera adoubée trois semaines plus tard par le Bundestag. Rarement une décision aussi radicale aura été prise aussi rapidement en Allemagne.