Ce n’est pas encore une guerre des chalutiers. Mais cela y ressemble fort. Impossible, à Boulogne-sur-Mer, de trouver un seul patron pêcheur français satisfait de la mise en œuvre de l’accord final du Brexit signé le 24 décembre 2020. Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches, parle même de «trahison» lorsqu’on l’interroge sur la lenteur des autorités britanniques à délivrer les licences indispensables pour atteindre aujourd’hui les bancs de poissons et de fruits de mer des îles anglo-normandes. «Ceux qui ont négocié cet accord ont oublié que sans moyens pour le faire appliquer, il ne vaut rien» répète-t-il depuis des jours aux médias français.