L’essentiel

  • Malgré la trêve proclamée par la Russie pour célébrer le Noël orthodoxe, deux personnes ont été tuées et neuf autres blessées au cours des dernières 24 heures en Ukraine.
  • L’armée russe renforce ses fortifications dans l’oblast de Zaporijjia. Ces manœuvres seraient le signe que les forces du Kremlin redoutent une offensive ukrainienne dans cette zone.
  • Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars à l’Ukraine, qui comprendra notamment l’envoi de véhicules blindés de combat.

Des soldats russes tués dans la frappe ukrainienne de Makiïvka ont été enterrés en Russie

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Des proches des soldats russes tués dans la frappe ukrainienne de Makiïvka, dans l’est de l’Ukraine, quelques instants après le Nouvel an, ont enterré aujourd’hui au moins neuf d’entre eux dans la région de Samara. Au moins 89 soldats, selon Moscou –- beaucoup plus selon des sources russes et selon Kiev – ont trouvé la mort dans cette frappe qui a ému en Russie, menée selon elle à l’aide de systèmes Himars, une arme fournie à Kiev par les Etats-Unis.

Deux hommes ont été enterrés à Togliatti, sur la Volga, selon le maire Nikolaï Rents, qui a célébré sur les réseaux sociaux des soldats partis «défendre les intérêts de la partie, de notre avenir et de l’avenir de nos enfants.» Le constructeur automobile local AvtoVAZ a promis par la voix de l’un de ses responsables, Dmitri Mikhalenko, un soutien financer aux familles des deux hommes.

Deux autres soldats ont été enterrés dans la ville de Novokouïbichevsk, ont rapporté les autorités locales, les saluant comme de «vrais héros.» «C’est une période difficile pour leur pays et ils ont agi comme de vrais patriotes et de vrais hommes», a affirmé le maire Sergueï Markov. Cinq autres hommes ont été inhumés samedi et dimanche dans d’autres petites villes et villages de la région de Sarama, dans le centre de la Russie. Ce dimanche, l’armée russe a assuré avoir mené en représailles à la frappe de Makiïvka un bombardement de deux casernes ukrainiennes situées dans la ville de Kramatorsk.

Une rencontre de ministres de la Justice est prévue en mars pour soutenir la CPI sur l'Ukraine

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Le Royaume-Uni va accueillir en mars une rencontre de ministres de la Justice pour discuter des moyens de soutenir l'enquête de la Cour pénale internationale. La CPI, basée à La Haye, a engagé une enquête sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans le cadre de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine le 24 février 2022, dont sont accusées ses forces dans la majorité des cas.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, doit prendre part à cette table ronde. «Nous avons besoin des outils nécessaires pour faire le travail. Nous n'avons pas ces outils», avait-il déclaré en décembre, appelant la communauté internationale à se concentrer sur le soutien – et le financement – de la CPI. Le gouvernement britannique a déclaré que la rencontre des ministres de la Justice visait à «accroître le soutien financier et pratique fourni à la CPI, et à coordonner les efforts pour s'assurer qu'elle a tout ce qu'il faut pour mener à bien les enquêtes et poursuivre les personnes responsables» de ces crimes.

Le vice premier ministre Dominic Raab, qui participera à la rencontre, a indiqué que les participants discuteront des moyens d'aider à rassembler et partager les éléments de preuve des atrocités, ainsi que d'assister les victimes. «Les forces russes doivent savoir qu'elles ne peuvent agir dans l'impunité et que nous soutiendrons l'Ukraine jusqu'à ce que justice soit rendue».

L'armée russe assure avoir mené des frappes sur Kramatorsk en «représailles» à celle de Makiivka

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L'armée russe a assuré dimanche avoir mené des frappes sur des casernes militaires à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, et infligé de lourdes pertes à son adversaire en «représailles» au bombardement ukrainien sur Makiivka, qui avait tué 89 soldats russes au Nouvel an.

«En réponse à la frappe criminelle du régime de Kiev dans les premières minutes de janvier 2023 [...] les forces russes ont mené une opération de représailles», a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien, indiquant avoir frappé deux casernes.

Lire aussi: Le bombardement de Makiivka expose le Kremlin à de fortes critiques

Deux morts et neuf blessés ces dernières 24 heures malgré la trêve

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Deux personnes ont été tuées et neuf autres blessées au cours des dernières 24 heures en Ukraine, ont indiqué dimanche les autorités ukrainiennes. Cela malgré un cessez-le-feu unilatéral décrété par Vladimir Poutine, qui a pris fin à minuit. Selon le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kyrylo Tymochenko, un civil a été tué dans la région de Kharkiv et un autre dans celle de Donetsk et neuf personnes ont été blessées dans trois régions.

Vendredi et samedi, lors de cette trêve instaurée unilatéralement par la Russie à l'occasion du Noël orthodoxe, les hostilités avaient continué, même si leur intensité était moindre par rapport aux journées précédentes.

Après la fin du cessez-le-feu, l'état-major ukrainien a recensé plus d'une cinquantaine d'attaques russes aux missiles et roquettes dans plusieurs régions d'Ukraine au cours de la nuit. La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, a rapporté une situation «difficile» dans l'est, où se concentre l'essentiel des combats, reconnaissant que les troupes russes «avançaient dans certaines zones», mais affirmant que les forces de Kiev progressaient aussi ailleurs, «pas à pas».

L'armée russe renforce ses fortifications dans l’oblast de Zaporijjia

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La Russie renforce ses positions dans l’oblast de Zaporijjia, selon les informations du ministère de la défense britannique, relayées par Le Monde dans son suivi en continu du conflit. Le bulletin indique que l’armée russe «a renforcé ses fortifications défensives dans le centre de l’oblast de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, notamment entre les villes de Vassylivka et Orikhiv». Ces manœuvres seraient le signe que les forces du Kremlin redoutent une offensive ukrainienne dans le nord de l’oblast de Louhansk ou à Zaporijjia.

«Une percée ukrainienne majeure à Zaporijjia menacerait le «pont terrestre» russe reliant la région russe de Rostov et la Crimée; un succès ukrainien à Louhansk compromettrait davantage l’objectif de guerre déclaré de la Russie de «libérer» le Donbass. Savoir laquelle de ces menaces doit être contrée en priorité est probablement l’une des principales préoccupations des planificateurs opérationnels russes», soulignent les services britanniques.

Moscou veut semer le doute sur la neutralité de la Suisse

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Le reproche des autorités russes accusant la Suisse de russophobie est systématique, affirme la NZZ am Sonntag, qui cite une analyse du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Moscou veut ainsi semer le doute sur la neutralité de la Suisse, note le SRC, et rendre les autorités helvétiques coresponsables de l'impossibilité d'organiser des pourparlers de paix en Suisse.

La dernière accusation de russophobie est venue de l'ambassadeur de la Russie en Suisse, Sergueï Garmonin. Le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis était intervenu auprès du diplomate, après que des riverains de l'ambassade russe à Berne s'étaient plaints d'une conduite imprudente du personnel russe. Aucun diplomate russe n'a jamais été verbalisé pour excès de vitesse, a fait savoir Sergueï Garmonin.

Célébration du Noël orthodoxe, mais les hostilités se poursuivent

Les Ukrainiens comme les Russes célébraient ce samedi la fête du Noël orthodoxe, en pleine guerre, alors que les hostilités se poursuivaient sur plusieurs points du front – malgré un cessez-le-feu unilatéral décrété par le président Vladimir Poutine. Comme la veille, l’armée russe a assuré son intention de poursuivre la trêve jusqu’à minuit samedi (22h en Suisse), tout en dénonçant des tirs d’artillerie ukrainiens sur ses positions qui se poursuivent.

Elle a affirmé avoir repoussé des attaques ou répondu à des tirs ukrainiens dans plusieurs endroits du front, infligeant des pertes à son adversaire. L’Ukraine met en doute la sincérité de la trêve russe, affirmant qu’il s’agit d’une ruse pour gagner du temps. Washington, Paris, Londres, Berlin et l’Union européenne ont fustigé l’initiative. Des journalistes présents à Tchassiv Iar, dans l’est de l’Ukraine, ont constaté des bombardements soutenus tout au long de la matinée. A Bakhmout, l’épicentre des combats situé plus au nord, l’AFP avait déjà entendu vendredi des duels d’artillerie des deux côtés du front, dans les heures qui ont suivi l’instauration du cessez-le-feu unilatéral par la Russie. Ces tirs étaient toutefois d’intensité moindre par rapport aux journées précédentes.

Les deux pays, en guerre depuis février 2022, célébraient samedi la fête du Noël orthodoxe, confession majoritaire en Russie comme en Ukraine. Du côté russe, Vladimir Poutine a assisté seul à un office religieux dans une église du Kremlin vendredi à minuit, dérogeant à son habitude d’assister à la liturgie en province ou en périphérie de Moscou. Dans un message diffusé samedi par le Kremlin, le président russe a adressé ses félicitations aux chrétiens orthodoxes, indiquant que ce jour inspire «de bonnes actions et aspirations.» Les organisations ecclésiastiques «soutiennent nos soldats qui participent à une opération militaire spéciale», a déclaré le président russe, utilisant le terme officiel du Kremlin pour désigner l’offensive en Ukraine.

Côté ukrainien, des centaines de fidèles ont assisté samedi à une liturgie historique dans le célèbre monastère de la Laure des Grottes de Kiev, autrefois sous la juridiction du patriarcat de Moscou mais passé en décembre dans le giron de l’Eglise ukrainienne indépendante. L’office était dirigé pour la première fois par le métropolite Epiphany, le chef de cette Eglise formée en 2018-2019 après un schisme avec le patriarcat de Moscou. «Nous avons attendu longtemps pour que ce sanctuaire nous soit remis. C’est un événement véritablement historique, que tous les Ukrainiens attendaient», souligne Veronika Martyniouk, 19 ans, qui dirige la chorale.

Un office historique a été célébré dans la Laure des Grottes de Kiev

Des centaines de fidèles ont assisté à un office historique à l’occasion du Noël orthodoxe célébré dans le monastère de la laure des Grottes de Kiev. Aciennement dépendant du patriarcat de Moscou, il est passé dans le giron ukrainien du fait de la guerre. Pour la première fois, le métropolite Epifany, chef de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine créée en 2018-2019 après un schisme avec l’Eglise russe, a dirigé une liturgie de Noël dans la cathédrale de l’Assomption de ce monastère du XIe siècle.

Les croyants, dont des hommes en uniforme militaire, étaient rassemblés sous une forte présence policière. Les fidèles devaient montrer leur passeport et passer par des portiques détecteurs de métaux. Les responsables de cette branche sont sous pression des autorités ukrainiennes, qui ont mené ces dernières semaines plusieurs perquisitions dans des édifices religieux et sanctionné des ecclésiastiques pour leurs prises de position jugées prorusses. La laure des Grottes de Kiev, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, avait aussi été perquisitionnée. En décembre, le monastère a été transféré sous la juridiction de l’Eglise ukrainienne indépendante du patriarcat de Moscou.

L’armée russe assure poursuivre son cessez-le-feu malgré des tirs d’artillerie ukrainiens

L’armée russe a assuré qu’elle avait l’intention de continuer d’observer jusqu’à la fin de la journée le cessez-le-feu unilatéral décrété par Vladimir Poutine à l’occasion du Noël orthodoxe, malgré des tirs d’artillerie ukrainiens.

«Malgré les tirs d’artillerie des forces armées ukrainiennes sur les zones peuplées et les positions russes, l’application du régime de cessez-le-feu annoncé sera poursuivie par les troupes russes jusqu’à 24H00 (soit 22 heures en Suisse)», a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

A Varsovie, le premier Noël de réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre

Avec tristesse mais avec aussi l’espoir d’une victoire en 2023, des centaines de réfugiés ukrainiens ont fêté dans un théâtre de Varsovie leur premier Noël depuis qu’ils ont fui leur pays. Rassemblés dans le Nowy Teatr, un ancien atelier de réparation de camions transformé en théâtre contemporain, ces réfugiés figurent parmi les quelque 1,5 million d’Ukrainiens installés en Pologne depuis le début de la guerre le 24 février 2022.

Ces femmes pour la plupart – les hommes ukrainiens en âge d’être recrutés n’ayant pas le droit de quitter le pays – ont dit à l’unisson leur douleur de célébrer la Noël orthodoxe loin de leurs maris et fils. «Comment peut-on se sentir?», demande Svitlana Borysova, une coiffeuse, avant d’éclater en sanglots. Aidée par quelques amis, elle a quitté l’Uktraine aux premiers jours de la guerre avec ses deux enfants de 3 et 6 ans, mais a dû laisser son fils de 21 ans derrière elle.

Olena Sigitova, venue vendredi soir au repas de Noël avec sa fille de 10 ans, Daryna, confie: «On se sent triste mais il y a ici de nouveaux amis, de nouvelles opportunités. Au moins, nous ne sommes pas seules.» Elle arbore une couronne en papier typique des fêtes de Noël en Pologne pour le jour de l’Epiphanie.

Le réveillon de Noël a été organisé par la Maison ukrainienne à Varsovie, une organisation non-gouvernementale qui a aidé à l’installation des réfugiés ukrainiens en Pologne. «L’objectif principal est d’apporter de la chaleur, un sentiment d’appartenance», explique Myroslava Keryk, la responsable de l’organisation. Au menu du réveillon: des plats traditionnels ukrainiens comme du bortsch (une soupe) à la betterave, des vareniki (des sortes de raviolis) et de la koutia (un entremets à base de graines).

Quelque 500 personnes ont participé au réveillon, dont de nombreuses femmes ayant revêtu une chemise brodée traditionnelle ukrainienne. Des chants de Noël ont été entonnés et des mots de soutien de soldats défendant leur pays ont été lus. «La chose la plus importante pour tout le monde cette année est la victoire. On en rêve pour pouvoir se calmer et penser à l’avenir», résume Myroslava Keryk.

Vladimir Poutine assiste seul à un office de la Noël orthodoxe

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Le président russe a assisté seul à un service religieux célébré dans une église du Kremlin vendredi à minuit pour la Noël orthodoxe. La fête est marquée par l'offensive russe en Ukraine. Il a suivi la célébration dans la cathédrale de l'Annonciation, conçue à l'origine comme une église pour les tsars, menée par des prêtres en aubes dorées dont certains tenaient des candélabres, selon les images diffusées par le Kremlin.

Les années précédentes, Vladimir Poutine avait pour habitude d'assister aux services religieux pour la Noël orthodoxe dans des provinces russes ou en périphérie de Moscou. L'Eglise orthodoxe russe fête Noël le 7 janvier. Dans un message diffusé samedi par le Kremlin, le président russe a adressé ses félicitations aux chrétiens orthodoxes, indiquant que ce jour inspire «de bonnes actions et aspirations». Il a dit aussi prier pour l'Eglise orthodoxe, dont le chef influent, le patriarche Kirill, a pleinement soutenu l'offensive des forces armées russes en Ukraine décidée par Vladimir Poutine.

Les organisations ecclésiastiques «soutiennent nos soldats qui participent à une opération militaire spéciale», a déclaré le président russe, utilisant le terme officiel du Kremlin pour désigner l'offensive en Ukraine.

Les Etats-Unis fournissent une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars à l'Ukraine

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Les Etats-Unis fourniront une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars pour l'Ukraine, ce qui constitue l'enveloppe la plus importante jusqu'à maintenant, a annoncé vendredi la Maison-Blanche. Cette assistance, dont le détail sera donné par le Pentagone plus tard dans la journée, doit aussi inclure des véhicules blindés d'infanterie et de transport de troupes ainsi que des obusiers, a précisé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.

La trêve russe de Noël qui n’en était pas une

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La trêve unilatérale de Noël annoncée jeudi par Vladimir Poutine sur demande, affirmait-il, du patriarche Cyrille, chef de l’Eglise orthodoxe de Moscou, n’a pas duré longtemps. Quelques minutes après 11h vendredi, les alarmes antiaériennes se sont déclenchées dans toutes les régions d’Ukraine.

Les quelques journalistes d’agence postés le long de la ligne de front du Donbass indiquent des tirs de part et d’autre: les Ukrainiens, qui ne s’étaient engagés à aucun cessez-le-feu, ont continué de mener bataille, provoquant la réplique des Russes. La veille, le président Volodymyr Zelensky avait fermement dénoncé ce qu’il estimait être un simulacre de cessez-le-feu.

L'article de notre correspondant: En Ukraine, la trêve russe de Noël qui n’en était pas une

L’oligarque russe Abramovitch a transféré des biens à ses enfants pour éviter les sanctions

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L’oligarque russe Roman Abramovitch a tenté de protéger sa fortune en transférant plusieurs milliards de dollars à ses enfants juste avant d’être visé par des sanctions en représailles à l’invasion russe de l’Ukraine, selon des informations publiées vendredi par le journal The Guardian.

Selon des documents obtenus par le quotidien britannique, dix trusts au bénéfice de Roman Abramovitch «ont été rapidement réorganisés début février 2022», quelques semaines avant l’invasion de l’Ukraine, indique-t-il.

«Ces modifications ont fait des sept enfants d’Abramovitch, le plus jeune étant âgé de 9 ans, les bénéficiaires des actifs détenus dans ces trusts pour une valeur d’au moins 4 milliards de dollars», ajoute le journal, qui précise que cette réorganisation n’avait rien d’illégal.

La Russie pourrait annoncer une nouvelle campagne de mobilisation

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D’après le média ukrainien The Kyiv Independent, citant Margo Grosberg chef des services de renseignement estoniens, la Russie serait sur le point d’annoncer une nouvelle campagne de mobilisation après les vacances du Noël orthodoxe du 7 janvier. Selon ce dernier depuis la première vague de l’automne, la mobilisation en Russie n’a jamais réellement cessé.

Le chef de l’OTAN proposé pour le Nobel de la paix

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Un député norvégien a annoncé vendredi avoir proposé la candidature du chef de l’OTAN, son compatriote Jens Stoltenberg, pour le prix Nobel de la paix 2023, faisant valoir son rôle face à la Russie dans la guerre en Ukraine.

«Stoltenberg mérite le prix pour son travail exemplaire en tant que secrétaire général de l’OTAN dans une période difficile pour l’alliance: l’offensive brutale et non provoquée contre un pays voisin pacifique», a écrit sur sa page Facebook Christian Tybring-Gjedde, représentant de la droite populiste anti-immigration au Parlement.

Le cessez-le-feu russe n’est «pas crédible»

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«Le Kremlin manque tout à fait de crédibilité et cette déclaration d’une volonté de cessez-le-feu unilatéral n’est pas crédible», a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, à la presse en marge d’une visite à Fès, au Maroc. «La réponse qui nous vient à tous à l’esprit, c’est le scepticisme face à tant d’hypocrisie», a-t-il estimé.

Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un niveau record en 2022

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Blé, maïs, tournesol: avec la guerre en Ukraine, les prix mondiaux des aliments de base ont atteint en 2022 des niveaux records, a rapporté vendredi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’Ukraine et la Russie sont respectivement cinquième et premier exportateur mondial de blé, soit 30% de l’approvisionnement de la planète au total. Quelques jours après le début de l’imvasion, les prix mondiaux des produits alimentaires avaient ainsi atteint en mars leurs «plus hauts niveaux jamais enregistrés».

Pour 2022, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, s’établissait en moyenne à 143,7 points, «soit 14,3% de plus que la valeur moyenne de 2021» a indiqué l’organisation. Le précédent record remontait à l’année 2011, marquée par une crise alimentaire et des émeutes de la faim en Afrique, l’indice s’établissant alors à 131,9 points.

Sur le marché européen, le blé est monté jusqu’à 438 euros la tonne le 16 mai, après avoir démarré l’année autour de 270 euros. L’Ukraine étant aussi un producteur majeur d’huile de tournesol, la valeur moyenne de l’indice FAO des prix des huiles végétales a également battu un record sur l’année. Les prix de la viande et des produits laitiers, quant à eux, ont atteint «leurs plus hauts niveaux annuels depuis 1990».