L’Otan promet à l'Ukraine des armes «plus lourdes et plus modernes»

Le suivi en direct de la journée du mercredi 18 janvier est terminé.

La Suisse avait lancé les efforts internationaux pour la reconstruction de l’Ukraine en juillet dernier lors de la conférence de Lugano. Mercredi à Davos, elle a passé le témoin à Londres.

«Cela ne signifie pas que nous nous désengageons de cette responsabilité», a affirmé le conseiller fédéral Ignazio Cassis, au terme d’une cérémonie avec un secrétaire d’Etat britannique, Grant Shapps, et, par vidéo, le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. La conférence de Lugano avait établi sept principes pour la reconstruction de l’Ukraine.

Denys Chmygal souhaite que la conférence de Londres, prévue en juin, réponde aux besoins urgents de reconstruction pour cette année et contribue à réduire les obstacles pour les investissements. Il souhaite également une mobilisation pour confisquer les fonds russes gelés, une revendication déjà lancée à plusieurs reprises. Certains pays ont entamé des discussions dans leurs parlements. Mais «l’effort est international» pour réfléchir à cette question, affirme aussi le chef de la diplomatie suisse, ne mentionnant pas de changement de position de Berne pour le moment. Au total, près de 8 milliards de francs ont été gelés en Suisse.

Les Etats membres de l’Otan vont fournir à l’Ukraine des armes «plus lourdes et plus modernes» pour l’aider à tenir tête aux offensives de la Russie, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg au Forum économique mondial de Davos.

Les alliés se réuniront vendredi à Ramstein, en Allemagne, au sein du groupe de contact pour l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis. Les discussions vont porter sur la fourniture de blindés lourds et de systèmes modernes de défense antiaérienne.

«La guerre ne prend pas un tournant positif», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une intervention en visioconférence au Forum économique mondial de Davos.

Sur le terrain, les difficultés avec les températures froides posent problème, a-t-il souligné, avant de revenir sur la nécessité pour l’Ukraine de recevoir rapidement des armements supplémentaires.

La lenteur de la réaction des Occidentaux et leurs hésitations «sont utilisées par l’Etat terroriste pour tuer», a-t-il insisté, en référence à la Russie.

Le Canada va faire don de 200 véhicules blindés de transport de troupes aux forces ukrainiennes. Cette livraison vise à répondre «à un besoin précis exprimé par l’Ukraine», a indiqué la ministre de la Défense canadienne, Anita Anand, lors d’une visite à Kiev.

L’annonce canadienne s’inscrit dans le cadre de l’aide militaire de 500 millions de dollars canadiens (340 millions de francs suisses) annoncés par le Premier ministre Justin Trudeau en novembre.

«La Russie a déjà échoué» dans sa guerre en Ukraine, selon le chancelier allemand Olaf Scholz. Mercredi à Davos (GR), il a promis que l'aide militaire à Kiev avec les partenaires de son pays allait se poursuivre.

«Pour que la guerre se termine, il faut que la Russie échoue», a dit Olaf Scholz qui a brièvement discuté avec le président de la Confédération Alain Berset avant son discours. Devant le Forum économique mondial (WEF), il a rappelé que son pays avait déjà livré du matériel qui a changé l'approche allemande sur la sécurité internationale.

Depuis mardi, l'Allemagne est mentionnée dans de nombreuses déclarations à Davos. Les présidents de plusieurs pays voisins de l'Ukraine demandent un effort pour la livraison d'armement. Une réunion de ministres de la défense sur le soutien militaire occidental à l'Ukraine est prévue vendredi à Ramstein en Allemagne.

Selon un dernier bilan en début d’après-midi, le crash de l’hélicoptère dans lequel est décédé le ministre ukrainien de l’Intérieur a fait 14 morts dont un enfant, et 25 blessés hospitalisés dont 11 enfants. Le déblaiement des décombres était toujours en cours. Kyrylo Timoshenko, le chef adjoint du cabinet de la présidence, a annoncé que les opérations de recherche et de sauvetage étaient terminées à Brovary.

Un précédent bilan avait fait état de 18 morts dont trois enfants.

Le chef du Service d’urgence de l’État Serhiy Kruk et le vice-ministre de l’Intérieur Bohdan Drapyaty ont annoncé les noms de ceux qui se trouvaient à bord de l’hélicoptère qui s’est écrasé à Brovary.

«15 personnes sont mortes, dont Denys Monastyrskyi, Yevhenii Yenin, Yuriy Lubkovich. Notre équipage est mort: Oleksandr Vasylenko, Kostyantyn Kovalenko, Ivan Kasyanov. La vie de trois enfants a été écourtée», a écrit Serhiy Kruk.

Le journal en ligne ukrainien «Ukrainian Pravda», citant des sources, rapporte que les 3 autres victimes parmi les passagers de l’hélicoptère sont des assistants et des gardes du corps du ministre. Le chef adjoint du ministère de l’Intérieur, Bohdan Drapyaty, a nommé les deux morts: Tetyana Shutyak, l’assistante de Monastyrskyi, et Mykhailo Pavlushko, chef de la sécurité du ministre de l’Intérieur.

Selon des sources «Ukrainian Pravda», un autre décédé est Mykola Anatskyi, un photographe.

Vladimir Poutine a assuré mercredi n’avoir «aucun doute» sur une victoire de la Russie dans son offensive en Ukraine, près d’un an après le début de l’opération russe sur le territoire ukrainien, où Moscou a essuyé plusieurs importants revers militaires.

Une victoire, «elle est garantie, je n’en ai aucun doute», a déclaré le président russe, lors d’un déplacement dans une usine d’armements à Saint-Pétersbourg. Selon M. Poutine, ce qui pourrait aider la Russie, «c’est l’unité du peuple russe, le courage et l’héroïsme de nos soldats (…) et, bien évidemment, le travail de notre secteur militaire et industriel».

Comme le rapporte lemonde.fr, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a comparé mercredi les actions des pays occidentaux contre son pays à la «solution finale» du régime nazi pour exterminer les Juifs. «Tout comme Napoléon a mobilisé presque toute l’Europe contre l’Empire russe, comme Hitler a mobilisé et conquis la plupart des pays européens pour les lancer contre l’Union soviétique, aujourd’hui les Etats-Unis ont monté une coalition» contre Moscou, a déclaré Sergueï Lavrov, lors de sa conférence de presse de début d’année.

Leur tâche est «la même: la “solution finale” à la question russe. Tout comme Hitler voulait résoudre la question juive, désormais les dirigeants occidentaux (…) disent sans ambiguïté que la Russie doit subir une défaite stratégique», a-t-il ajouté.

«Nous n’avons pas encore vu de proposition sérieuse, mais nous serons prêts à les étudier et à prendre des décisions», a-t-il poursuivi, en excluant tout dialogue avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapporté l’agence de presse russe TASS. Sergueï Lavrov a également exigé à nouveau le retrait de toute «infrastructure militaire» située en Ukraine et dans des pays frontaliers et menaçant, selon lui, «directement» Moscou, ainsi que la fin des «discriminations» supposées contre les russophones d’Ukraine.

Alain Berset a présenté ses condoléances au gouvernement et au peuple ukrainiens après la mort du ministre de l’intérieur Denys Monastyrsky dans un crash d’hélicoptère mercredi près de Kiev. Le président de la Confédération s’est dit «profondément attristé» par cet «événement tragique».

«Profondément attristé d’apprendre l’événement tragique survenu aujourd’hui à Brovary, qui a entraîné la mort du ministre Monastyrsky, de son équipe et des victimes sur le terrain. Mes sincères condoléances au gouvernement de l’Ukraine et à sa population. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles», a écrit le président de la Suisse sur Twitter.

Les participants au Forum économique mondial (WEF) à Davos, parmi lesquels figure l’épouse du président ukrainien, Olena Zelenska, ont observé une minute de silence, a constaté un journaliste de Keystone-ATS sur place.

«Aujourd’hui, j’étais censé rencontrer, serrer la main, voir non seulement des dirigeants, mais des amis que je respectais et que j’attendais. J’ai parlé hier avec tous ceux qui étaient à bord (..) Il est impossible de transmettre avec des mots, il est simplement impossible de croire en ce qu’il vient de se passer! Une perte irréparable! Il y a des gens qui laissent un vide après être partis! Parents, proches, tenez bon! Ils aimeraient certainement ça!»

Les forces russes soutenues par les mercenaires du groupe Wagner contrôlés par le Kremlin contrôlent probablement Soledar depuis la fin du 16 janvier, ont déclaré les services de renseignement britanniques.

Les forces ukrainiennes se sont probablement retirées de la ville de l'oblast de Donetsk et ont établi de nouvelles lignes défensives à l'ouest.

Les autorités russes ont annoncé mercredi avoir abattu un soldat qui avait déserté une base militaire, plusieurs médias rapportant qu'il avait quitté son unité déployée dans le cadre de l'offensive en Ukraine.

"Dmitri Perov, recherché pour avoir volontairement quitté une unité militaire sans autorisation, a été retrouvé et éliminé", a indiqué le gouvernement de la région de Lipetsk, dans l'ouest de la Russie, dans un communiqué sur Telegram. Cette source n'a pas précisé où l'homme avait été tué et dans quelles circonstances.

L'antenne locale du média d'Etat VGTRK a indiqué que ce soldat, âgé de 31 ans, avait déserté la "zone de l'opération militaire spéciale en Ukraine" et qu'il était recherché à la fois dans les régions de Voronej et de Lipetsk.

Selon ce média, citant des sources anonymes, l'homme aurait pu être armé d'un pistolet-mitrailleur, de grenades et cherchait à se rendre dans son village d'origine dans la région de Lipetsk. Ces derniers mois, plusieurs cas de désertion de soldats russes combattant en Ukraine ont été signalés.

Mercredi, le journal Kommersant a rapporté qu'une affaire criminelle avait été ouverte contre huit soldats accusés d'avoir quitté en décembre, avec leurs armes, une base dans la région ukrainienne de Lougansk et de s'être rendus en taxi jusqu'en Russie. Début décembre, les forces de l'ordre russes avaient aussi arrêté un fugitif accusé d'avoir blessé par balles un policier et soupçonné, selon des médias, d'être un déserteur du groupe paramilitaire Wagner.

Après le lancement de l'offensive en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine avait signé des amendements prévoyant jusqu'à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Face à d'importants revers sur le front ukrainien, le président Vladimir Poutine a ordonné en septembre la mobilisation de 300.000 réservistes pour combattre en Ukraine, poussant des dizaines de milliers de Russes à quitter le pays pour éviter d'être enrôlés.

L’hélicoptère qui transportait le ministre ukrainien de l’Intérieur, Denys Monastyrsky, et qui s’est écrasé près de Kiev, faisant au moins 18 morts, se rendait sur le front, indique la présidence ukrainienne.

«Le but de ce vol (était d’aller) vers l’un des points chauds de notre pays où se déroulent les combats. Le ministre de l’Intérieur s’y rendait», a déclaré Kyrylo Timochenko, le chef adjoint du cabinet de la présidence, à la télévision ukrainienne.

La première banque russe, Sberbank, va ouvrir cette année des bureaux en Crimée, malgré les sanctions américaines et européennes visant cette péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.

«Au cours de l’année, des bureaux de la banque seront ouverts, les premiers d’entre eux dans les plus grandes villes commenceront à fonctionner au cours du premier semestre», a indiqué Sberbank, se félicitant d’avoir «déjà installé les premiers guichets automatiques de la banque» en Crimée annexée.

«Aujourd’hui, une terrible tragédie s’est produite à Brovary, dans la région de Kyiv. Un hélicoptère SES s’est écrasé et un incendie s’est déclaré sur le site de l’accident. Actuellement, 15 personnes sont mortes. Le nombre exact de victimes du drame est en cours d’établissement.

Parmi eux figurent le ministre ukrainien de l’Intérieur Denys Monastyrskyi, son premier adjoint Yevhen Yenin, le secrétaire d’État du ministère de l’Intérieur Yuri Lubkovych, leurs assistants et l’équipage de l’hélicoptère.

25 personnes ont été blessées, dont 10 enfants. À cet instant, 3 enfants sont morts. La douleur est indicible. L’hélicoptère est tombé sur le territoire de l’un des jardins d’enfants.

J’ai chargé le Service de sécurité d’Ukraine, en coopération avec la Police nationale d’Ukraine et d’autres organes autorisés, de découvrir toutes les circonstances de ce qui s’est passé.

Tous les services travaillent sur les lieux du drame.

Mes condoléances à toutes les familles et amis des victimes!

Denys, Yevhen, Yuri, l’équipe du ministère de l’Intérieur… de vrais patriotes de l’Ukraine. Puissent-ils reposer en paix! Que tous ceux dont la vie a été prise ce matin noir reposent en paix!»

La chaîne Telegram du journaliste ukrainien Andrii Tsaplienko a partagé quelques photos marquantes de l'accident. Il précise que la direction du ministère de l'Intérieur a volé en hélicoptère lors d'un voyage d'affaires dans l'un des «points chauds» de la guerre

Toutefois, le journaliste rappelle qu'il est trop tôt pour parler des causes de la catastrophe. «L'enquête ne prendra pas 1 ou 2 jours, c'est un long processus.»