1- Bye bye Dublin: les demandes d'asile peut-être bientôt centralisées. Bruxelles devrait proposer de centraliser les demandes d’asile au niveau de l’Union européenne, qui fait face à sa pire crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale, selon le Financial Times paru dimanche (accès payant).

La Commission européenne devrait faire cette proposition dans le cadre d’une révision radicale de sa politique envers les réfugiés, qui sera présentée lors d’un sommet des dirigeants de l’UE le 17 mars, indique le journal, citant une ébauche du projet de réforme.

«Selon le projet de réforme consulté par le Financial Times, la prise en charge de toutes les demandes d’asile pourrait être transférée au Bureau européen d’appui en matière d’asile», une agence de l’Union européenne, écrit le journal britannique.

A l’heure actuelle, les demandeurs d’asile doivent déposer leur demande dans le premier pays de l’UE où ils arrivent (protocole de Dublin), une règle mise à mal l’an dernier par la chancelière allemande Angela Merkel qui a décidé de ne pas l’appliquer.

2- Concertation avec la Turquie au sommet de Bruxelles, crucial, ce lundi. Ce rapport est divulgué par le FT la veille d’un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, où ils évoqueront la crise migratoire qui a vu 1,2 million de demandeurs d’asile fuyant la guerre en Syrie et les crises au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique déposer une demande dans les Etats membres de l’UE en 2015.

Les précédentes tentatives de répartition des réfugiés entre les Etats membres de l’UE ont échoué en raison du refus de certains pays.

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3- La route des Balkans bientôt fermée. La crise migratoire va aussi pousser l’Union européenne à solliciter la Turquie et soutenir la Grèce pour que ces deux pays l’aident à régler la crise migratoire, avec la volonté de fermer définitivement «la route des Balkans», apprend-on ce lundi en marge d’un sommet extraordinaire à Bruxelles.

«Le flux des migrants irréguliers le long des Balkans occidentaux arrive à son terme. Cette route est désormais fermée», est-il écrit dans le projet de déclaration finale du sommet.

L’objectif est de «fermer dans les jours qui viennent la route des Balkans» par laquelle des migrants rallient l’Allemagne et la Scandinavie, a confirmé un diplomate européen.

4- Bouter tous les réfugiés non syriens hors d'Europe. L'UE attend de la Turquie qu'elle reprenne «tous les réfugiés non syriens» et fasse tout pour stopper le départ de migrants syriens depuis ses côtes, a martelé lundi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en arrivant à un sommet censé donner un coup de fouet à leur coopération dans la crise migratoire.

«Il est très important que la Turquie soit d'abord prête à reprendre tous les réfugiés non syriens», a déclaré M. Rutte, qui a assisté dimanche soir à une réunion de coordination avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

«Mais cela ne suffit pas, finalement on veut également avoir un zéro en vue pour le flot de réfugiés syriens (quittant les côtes turques, ndlr), on va voir quelles mesures peuvent être prises», a ajouté le premier ministre néerlandais, dont le pays assure le présidence tournante de l'Union européenne.