Manuel Bompard, le cerveau que Mélenchon confie à Marseille
Nouvelle star de la gauche radicale, maître d’œuvre de l’union historique de son camp et parachuté dans la circonscription du leader historique, ce docteur en mathématiques nous a répondu en découvrant les rues de son nouveau bastion
Il y a des députés qui comptent plus que d’autres. Chaque jour de cette semaine, en prévision du premier tour des élections législatives françaises ce dimanche 12 juin, nous publions le portrait d’un candidat à suivre.
Manuel Bompard garde un rapport sentimental fort avec les Verts de Saint-Etienne, souvenir des après-midi d’enfance qu’il passait au Stade Geoffroy-Guichard. «Mais je suis conscient que quand on épouse Marseille, on épouse l’OM», dit ce longiligne aux faux airs renfrognés. Car Jean-Luc Mélenchon a «confié» son poulain à sa circonscription (et pas sa circonscription à son poulain, selon son discours de passation plein de tendresse). Le leader de la gauche radicale a décidé de ne pas se représenter aux élections législatives, lui qui demande désormais qu’on l’élise premier ministre. Si ça ne marche pas, il ne sera même plus parlementaire. Une première depuis 1986. «Mon année de naissance», fait remarquer Manuel Bompard.
Les militants marseillais nous l’affirment, ils avaient pris contact avec ce docteur en mathématiques il y a plusieurs mois déjà afin de savoir s’il voulait bien reprendre le siège du patron. «Nous voulions un successeur à la dimension de Jean-Luc», affirme Kalila Sevin, suppléante du nouveau venu dans la cité phocéenne. C’est que ce natif de la Loire est la nouvelle star de la gauche radicale. Directeur de campagne des deux dernières présidentielles très réussies de Jean-Luc Mélenchon, il est le principal artisan de la Nouvelle Union populaire dont la création miraculeuse aura été le fait le plus marquant des législatives.