Comment lire la tripartition gauche radicale-centre-extrême droite qu’on voit s’imposer dans la vie politique française? Pour Gilles Ivaldi, chercheur à Sciences Po, les législatives confirment de façon marquante cette structure en trois blocs: «Le fait que les résultats des partis formels des législatives et de ceux des partis traditionnellement plus mouvants de la présidentielle coïncident est une première depuis très longtemps.» Dans Le Monde, Bruno Cautrès, un autre politologue de Sciences Po, expliquait que cette tripartition est possible dans des institutions plutôt conçues pour favoriser la bipolarisation car «l’espace idéologique» repose désormais sur deux dimensions: celle entre la gauche et la droite et celle des clivages sociétaux: «Cette bidimensionnalité permet à trois grands courants de s’exprimer. La grande question est de savoir si le clivage gauche-droite est en train de revenir en force avec la Nupes [l'alliance de Jean-Luc Mélenchon, ndlr] et les éventuelles évolutions de la majorité présidentielle.»