A Munich, des Européens de moins en moins médiateurs entre l’Ukraine et la Russie
Crise ukrainienne
AbonnéLa Conférence annuelle sur la sécurité de Munich s’est achevée dimanche sans aucune avancée diplomatique. Au contraire. En l’absence de la Russie, le langage de fermeté et les avertissements répétés à Moscou l’ont emporté, y compris chez les Européens. Au risque d’enterrer leurs tentatives de médiation
Modifié dimanche 20 février 2022 à 21:45
Rencontrer Joe Biden ou faire confiance à Emmanuel Macron? Pour Vladimir Poutine, les deux options sont sur la table au sortir d’un week-end durant lequel le brouillard de la guerre s’est de nouveau levé sur l’est de l’Ukraine, où plusieurs incidents militaires ont été recensés. D’un côté, la proposition du président américain – exprimée par le secrétaire d’Etat Anthony Blinken – de rencontrer son homologue russe «à tout moment, qu’importe le format si cela permet d’éviter une guerre». De l’autre, le résumé de la conversation téléphonique dominicale entre le Chef de l’Etat français et le maître du Kremlin, pile au moment où s’achevait la conférence sur la sécurité de Munich durant laquelle les Occidentaux ont resserré les rangs, laissant peu de place à la diplomatie.
