Le nom du Duce est aujourd’hui omniprésent en Italie. Il désigne Alessandra, une petite-fille du dictateur et ancienne parlementaire s’étant exhibée dans une émission de téléréalité. Il y a aussi Rachele, une autre petite-fille devenue la conseillère municipale la plus plébiscitée de Rome; Caio Giulio Cesare, un arrière-petit-fils lui aussi actif en politique, ou encore Romano, un autre arrière-petit-fils jouant pour le club de football de la Lazio. Cet usage décomplexé qui fait régulièrement débat indique que l’Italie n’a jamais travaillé sur sa mémoire collective. Entretien avec l’historien des mentalités Francesco Filippi, auteur de Y a-t-il de bons dictateurs? Mussolini, une amnésie historique (Vuibert, 2020).