Portrait
AbonnéCandidate pour la troisième fois consécutive, elle rêve de reprendre la place jadis occupée par Arlette Laguiller. Une mission rendue difficile par l’émergence de Philippe Poutou

La coïncidence suscite chez elle un méchant haussement d’épaule. Le fait qu’Emmanuel Macron ait choisi, le 17 mars, de dévoiler son programme présidentiel dans «sa» commune d’Aubervilliers relève, pour Nathalie Arthaud, de la provocation. Impossible, pour cette enseignante en économie-gestion du Lycée Le Corbusier de cette ville de la banlieue nord-est de Paris, de ne pas voir dans les annonces du locataire de l’Elysée une «grossière manipulation». «Macron est le président des très riches. Point. S’il vient là, c’est pour les caméras. Il veut faire peuple. C’est ridicule», lâchait-elle voici quelques jours sur la chaîne Public Sénat.