Après un an d'atermoiements et faute d'obtenir des avancées suffisantes en matière d'environnement, le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé mardi son départ du gouvernement dont il était un des membres les plus populaires.

«Je prends la décision de quitter le gouvernement», a-t-il déclaré sur la radio France inter, après avoir confié qu'il se sentait «tout seul à la manœuvre» sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement.

«Je vais prendre la décision la plus difficile de ma vie, je ne veux plus me mentir, je ne veux pas donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie qu'on est à la hauteur sur ces enjeux-là», a ajouté l'ex-animateur de l'émission de télévision à succès Ushuaïa.

Des cadeaux aux chasseurs, après d'autres

Cette annonce survient au lendemain de cadeaux concédés par le président français aux chasseurs, notamment la baisse du prix du permis de chasse et l'augmentation des espèces d'oiseaux pouvant être abattus.

Au fil des mois, Nicolas Hulot a ainsi accumulé les déconvenues et frustrations par rapport aux orientations du gouvernement, par exemple sur la transition énergétique ou le déploiement de l'éolien.

«Il peut être fier de son bilan»

Le ministre démissionnaire peut être «fier de son bilan» au ministère de la Transition écologique, a commenté l'Elysée. «La détermination reste totale pour poursuivre dans la même direction et avec le même niveau d'ambition», a-t-on ajouté de même source.

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Lors de l'arrivée au gouvernement de la figure d'Ushuaïa, notre correspondant à Paris écrivait: «Belle prise politique, Nicolas Hulot aura valeur de test. Son action démontrera si la communication l’emporte sur l’action, et si le renouvellement promis accouche de réalités écologiques tangibles. Cette opération vérité, à l’aube du quinquennat Macron, mérite d’être saluée.»


En vidéo: le flirt de Nicolas Hulot avec l'Elysée en cinq dates.

Développement suit.