Open Arms, un bateau de secours en eaux politiques
Migrants
AbonnéLe navire espagnol s’oppose aussi bien à Rome, qui lui refuse ses ports, qu’à Madrid, qui lui en propose deux mais à plusieurs jours de navigation de sa zone d’activité. Pendant ce temps, la tension monte à son bord parmi des passagers et des membres d’équipage épuisés

Alors que se joue le destin de 107 migrants repêchés en mer début août au large des côtes libyennes, un conflit a éclaté au grand jour entre l’Espagne, l’Italie et, contre toute attente, l’ONG catalane Open Arms. Open Arms, c’est aussi le nom du navire transportant ces mêmes infortunés que le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, refuse d’accueillir, alors même que l’embarcation se trouve dans «ses» eaux territoriales, non loin de l’île de Lampedusa. Dans un jeu de cache-cache diplomatique, chacun se renvoyait la balle, lundi, afin que les autres parties endossent la responsabilité de la situation.